Picintouch : grâce à leur start-up, ils rendent les mamies heureuses

Picintouch : grâce à leur start-up, ils rendent les mamies heureuses

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Publié le 20 décembre 2016 , par Alicia CORTINOVIS

Vous postez de temps en temps une photo sur les réseaux sociaux, c'est bien, ça vous permet de garder le contact avec votre famille. Mais personne ne pense à mamie, qui ne sait même pas à quoi ressemble à un ordinateur... Pourtant elle aimerait bien voir votre dernier selfie ! En janvier, Alix et Thibaud ont créé Picintouch, une start-up qui vous permet de glisser un sourire sur les lèvres de papy et mamie : vous envoyez les photos à une adresse email magique et ils les reçoivent imprimées directement dans leur boite aux lettres !

Hello Alix, dis-nous un peu, qui se cache derrière Picintouch ? 

On est deux à l’origine de Picintouch. Il y a Thibaud, 32 ans, normalien et docteur des sciences, il quitte l'industrie aéronautique pour le monde des start-up. Il co-fonde Dizzit puis Picintouch. Entrepreneur dans lʼâme, marié, père de 3 enfants, il a 40 cousins germains et des photos plein ses pêle-mêle!

Et moi Alix 27 ans, commerciale chevronnée après quelques années dans l’industrie alcoolique à Paris, je me suis tournée dans le numérique aux côtés de Thibaud pour créer Picintouch !  Je suis mariée également et maman d’une petite fille qui adore ses grands-parents !

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Quel est le concept de Picintouch ? Comment ça fonctionne ?

Picintouch, c’est l’adresse email magique qui imprime les photos envoyées par la famille et les proches, et les poste à votre grand-mère !

Très concrètement, sur notre site, vous achetez un pack de crédit photo. Par exemple 59 euros pour 50 photos. Vous choisissez une adresse email pour le bénéficiaire du pack (masupermamie@picintouch.com par exemple), et vous n’avez plus qu’à communiquer cette adresse email à toutes les personnes qui voudront lui envoyer des nouvelles.

Des photos envoyées en pièces-jointes, et elle reçoit l’impression sur papier photo.

Comment vous est venue cette idée ? De quoi vous êtes-vous inspirés ?

Un jour durant une fête de famille, la grand-mère de Thibaud lui a dit "Depuis que les photos sont numériques, je n'en vois plus aucune ». L’idée a fait son chemin, et un beau jour est né Picintouch.

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Vous vous placez sur un secteur très tendance , entre les géants Cheerz et Printic, comment vous démarquez-vous de la concurrence ? Que proposez-vous de plus ?

Picintouch renverse le modèle proposé aujourd’hui. Dʼhabitude la personne qui ouvre un compte est la personne qui choisit, prend et souvent reçoit les photos. C'est « 1 vers plusieurs ».

Avec Picintouch, la personne bénéficiaire du compte nʼest pas celle qui prend les photos. Et il peut y avoir plusieurs expéditeurs pour un seul bénéficiaire... c’est « plusieurs vers 1 ».

Quel est votre business model ?

Le souscripteur paye un crédit de photo qu'il peut utiliser pendant une certaine durée à la vitesse à laquelle il veut.

Exemple : avec un crédit de 40 photos, il peut envoyer  les 40 photos d'un coup ou les envoyer n’importe comment au fur et à mesure. Donc nous vendons notre service, tout simplement.

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Vous avez lancé votre start-up en janvier 2016, c’est tout frais, quels sont vos résultats pour l’instant ? Sont-ils encourageants pour la suite ?

Nous avons plus de 500 clients et un taux de rétention très, très fort. Nos grands-parents deviennent assez dépendants à ce genre de choses qui leur donnent ENFIN des nouvelles régulières de leurs descendants.

Nous avons une croissance à deux chiffres chaque mois pour le moment.

Vous avez tous deux un passé professionnel écarté de votre activité présente, pourquoi vous êtes-vous lancés dans l’entrepreneuriat ? Quel a été l’élément déclencheur ?

Pour Thibaud je crois que c’est son coté indépendant, et puis il faut le suivre, il a une idée toutes les secondes !

De mon coté, c’est plutôt la situation familiale qui m’a poussée à entreprendre. Un mari marin qui n’est pas souvent là, beaucoup de déménagements et une petite fille de 4 mois, je voulais bosser de chez moi et gérer mes horaires !

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Thibaud, tu as précédemment eu une expérience entrepreneuriale, comment s’est–elle terminée ? Qu’en retiens-tu ?

Elle n’est pas terminée, elle est en cours ! J’en retiens que l’entrepreneuriat, c’est la rencontre avec le monde réel.

J’ai appris énormément de choses, tout un tas de choses qu’on n’apprend pas dans les écoles. Cela m’a donnée une connaissance assez fine des différents business model et du monde des développements logiciels, sur app mobile et web app.

Comment comptez-vous vous faire connaître auprès votre cible ?

Nous avons cette chance d’avoir une croissance assez forte, sans avoir à dépenser de l’argent en marketing. Nous nous efforçons d’être au plus proche de nos clients et de notre communauté sur les réseaux sociaux et nous avons eu différents relais dans la presse, notamment par France-Info et France 2.

Quels sont vos prochains objectifs pour Picintouch ? Comment comptez-vous les atteindre ?

Depuis le début, notre objectif est de roder la totalité de nos process et expérience utilisateur pour faire face à un mois de décembre qui s’annonce dantesque avec Noël. Fort de cela, nous souhaitons lever des fonds au début de 2017.

Enfin, as-tu un petit mot pour motiver les lecteurs de La Ruche à concrétiser leurs projets ?

Appelez nous ! On en discute autour d’une bière et d’un saucisson !

Merci Alix et Thibaud de nous avoir parlé de votre start-up ! Maintenant, vous savez quoi faire pour donner le smile à mamie, rendez-vous sur le site de Picintouch !