Les difficultés du stagiaire en start-up

Mis à jour le  19 avril 2019

Les difficultés du stagiaire en start-up

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Sommaire :

C’est aujourd’hui un fait : l’univers des start-up attire un nombre croissant d’étudiants en quête d’expérience professionnelle. Les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à être attirés par ce type d’emploi. En premières des motivations : un environnement de travail « à la californienne », des postes complets et polyvalents, ou encore cette envie de « peut-être » prendre part au départ d’une future grande entreprise. On énonce souvent les nombreux avantages à travailler au cœur du milieu entrepreneurial (comme ici : 6 raisons d'adorer le stage en start-up), mais on parle peu des difficultés spécifiques que peuvent rencontrer les stagiaires, apprentis ou nouveaux employés qui prennent part au lancement d’une start-up.

1 – Comprendre la vision du fondateur

Intégrer l’équipe d’une start-up, c’est souvent intégrer une équipe de petite taille, voire travailler directement avec le fondateur. Si cela peut être très enrichissant, cela peut également s’avérer être un problème. Il faut savoir être totalement en adéquation avec sa vision de l’entreprise et ce qu’il souhaite réaliser. L’entrepreneur a parfois tourné le dos à une situation professionnelle stable pour se lancer à corps perdu dans son projet. Projet dont il se fait une idée claire et précise, et qu’il doit tenter de partager avec son équipe. Ce n’est malheureusement pas toujours évident, et de longues discussions sont parfois nécessaires pour comprendre la vision de l’entrepreneur et ainsi pouvoir construire quelque chose ensemble.

2 – Avancer à l’aveugle

 Seconde situation typique du stagiaire en start-up : avancer à l’aveugle. Là où dans les grandes entreprises, un fil d’Ariane pourvu d’étapes précises est suivi et enseigné par un manager, le stagiaire en start-up doit souvent chercher un chemin avant d’avancer. Qu’on soit développeur chargé de la création d’une application mobile, commercial chargé des ventes, ou communicant chargé de faire gagner l’entreprise en notoriété, il s’agit de savoir être autonome. Quels sont les meilleurs moyens d’atteindre mes objectifs ? Ai-je assez de connaissances et d’expériences pour mener une stratégie de développement ? Certaines personnes ont plus de mal que d’autres à avancer lorsqu’une ligne directrice ne leur est pas imposée. Ce sont généralement des personnes qui s’épanouiront mieux dans l’univers hiérarchique des grands groupes. Travailler au sein d’une start-up, c’est avoir l’esprit d’entreprendre, d’essayer divers pistes, et se remettre constamment en question.

3 – Bootstrapper !

 Le bootstrap, ou ce mot étrange qui signifie dans le milieu entrepreneurial : lancer son activité commerciale sur des fonds propres limités. Si l’on veut faire simple, il s’agit grossièrement de développer l’activité d’une start-up avec des budgets limités, voire nuls. Là où beaucoup de stagiaires ou d’apprentis y verront un challenge, certains seront déstabilisés de devoir avancer sans moyens financiers. Comment créer une vidéo virale, un site Web ou une application sans aucun coût ? Des solutions toujours plus nombreuses existent pourtant. Des solutions qui nécessiteront de temps et de la patience au détriment d’un investissement financier. Bien que les solutions que l’on peut trouver ne soient pas aussi performantes que les services de professionnels, cela peut s’avérer de très bons outils pour lancer son activité et se faire connaître. Il existe une multitude d’outils gratuits qui aident les start-ups à se lancer, que ce soit pour de l’e-mailing, de la gestion de projet, de la comptabilité, le suivi de la relation clients etc.

4 – Croire au projet

Comme il est difficile de travailler dans une entreprise dont on ne partage pas les valeurs, il est également très difficile d’être productif au sein d’une start-up qui porte un projet auquel on ne croit pas. Comme veut la devise : « Avant d’être convaincant, il faut être soi-même convaincu ». Bien sûr chacun peut avoir des doutes sur la future réussite d’un projet, l’entrepreneur y est lui-même sujet et doit les chasser pour continuer à avancer. Chacun doit donc savoir qu’il n’est pas bon de prendre part au projet d’un entrepreneur auquel il ne croit pas. Cela sera contre-productif des 2 côtés. Même si l’offre vous paraît alléchante, laissez le poste à une personne qui sera réellement convaincue du projet de l’entrepreneur. Bien qu’attrayants pour beaucoup d’autres raisons, les jobs au sein d’une start-up ne sont pas faits pour tout le monde. Il faut savoir être patient, imaginatif et surtout avoir une réelle envie de participer à la création d’une entreprise avec toutes les contraintes que cela incombe. Cela n’empêche cependant pas de retrouver des personnalités véritablement atypiques et sympathiques dans les clusters et incubateurs.

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