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Trouver un stage à l’étranger n’est pas toujours chose facile. Anaïs, étudiante en 3ème année d’école de commerce et stagiaire pour le moteur de recherche d’emplois Adzuna.fr peut en témoigner… les arnaques des agences de placement, les problèmes de visa pour les US… Anaïs nous explique les démarches à suivre pour optimiser sa recherche, les pièges à éviter et nous livre quelques astuces pour se faire connaître des recruteurs étrangers.
Je recherchais un stage en marketing digital, d’une durée de 3 mois ; ça a été difficile de trouver un stage à l’étranger pour une période aussi courte. J'en ai tiré quelques enseignements qui, j'espère, vous seront utiles.
Réalisation du CV : quelles spécificités ?
Il faut bien faire attention car les recruteurs n’ont pas les mêmes attentes qu’en France concernant votre CV, notamment par rapport à la photo et à la mise en page. J’ai postulé à la fois aux Etats-Unis et en Angleterre, et il a donc fallu que je rédige deux types de CV différents.
Le CV pour un stage aux USA
Aux USA, pour éviter toute discrimination, il faut réduire le plus possible la rubrique « état civil » et ainsi supprimer l’âge, la religion, la race, la date de naissance. Il faut cependant laisser votre nom, votre adresse, ainsi que la nationalité pour éviter toute confusion si vous entrez en contact par la suite avec le recruteur. Il faut présenter dans l’ordre : votre objectif professionnel, vos expériences professionnelles, votre formation, vos aptitudes (langues, logiciels etc.) puis vos centres d’intérêts (qui doivent absolument restés axés sur le poste auquel vous postulez) et enfin vos références, très importantes. Attention, tout comme en France, le CV américain ne doit pas excéder une page.
Le CV pour un stage en Angleterre
En Angleterre, il faut avant tout mettre en avant ses compétences, ainsi que les résultats obtenus lors de vos précédentes expériences professionnelles. Pour chaque expérience, il faut décrire l’activité de l’entreprise dans laquelle vous avez travaillé ; certaines d’entre elles sont parfois inconnues en dehors de l’hexagone. Le CV anglais se présente de la manière suivante : - une introduction (avec vos qualités et objectifs, dans cette rubrique vous devez être le plus concis possible tout en attirant l’œil du recruteur). - les expériences professionnelles, des plus récentes aux plus anciennes. - Puis vos compétences, organisées par domaine (vente, marketing, langues), votre formation, vos centres d’intérêts (tout comme le CV américain, ne citez que les loisirs qui ont un lien avec le poste auquel vous postulez) - Enfin les références. Contrairement au CV américain, le CV anglais peut faire plus d’une page. En revanche il ne doit pas contenir de photo, et il faut impérativement utiliser le prétérit pour les faits passé, et le présent pour les faits actuels. Concernant la lettre de motivation, la rédaction est la même en France qu’aux USA et qu’en Angleterre.
Conseils de recherche
J’ai moi-même mis plus de 6 mois pour trouver un stage à l’étranger, je leur dirais donc de rester persévérant et de ne pas abandonner. J’ai envoyé des centaines de candidatures spontanées en ciblant les entreprises qui m’intéressaient par secteur, et parallèlement je répondais à de très nombreuses offres de stages que je trouvais sur des sites d’offres d’emplois. Je conseille d’ailleurs aux personnes qui sont dans cette situation de tenir une sorte de document Excel où vous retranscrivez chaque entreprise à laquelle vous avez postulez, par candidature spontanée et en réponse d’offres, en notant le type d’entreprise, le lieu, et si il s’agit d’une offre, la nature de celle-ci. En effet, je me suis retrouvée à recevoir des appels d’entreprises, auxquelles je ne me rappelais même plus avoir postuler.
Je ne recevais que très peu de réponses, et le peu que je recevais était négatif.
Mais à force de persévérance j’ai réussi à obtenir plusieurs entretiens avec International Services (Disney) pour travailler dans le parc d’attraction située en Floride. Les entretiens Skype se passaient très bien, les questions sont assez basiques et simples (en anglais pour tester votre niveau), mais les postes qu’ils m’ont proposés par la suite ne correspondaient pas exactement à ce que je recherchais, je ne suis donc pas allée jusque l’entretien final à Paris. J’ai finalement reçu une réponse positive à une offre de stage en tant que stagiaire chef de projet marketing Digital à laquelle j’avais postulé sur Internet, chez Adzuna à Londres.
Obstacles rencontrés
Mis à part les (très) nombreux refus que j’ai reçus, j’ai notamment rencontré quelques problèmes dans ma recherche de stage aux Etats-Unis.
Le visa
L’un des points négatifs lorsque l’on veut effectuer un stage aux USA, c’est l’obtention du Visa.
Pour un stage il s’agit du Visa J-1. Attention, il existe deux types de Visa J-1 : le Visa J-1 « Intern » pour des étudiants en cours de formation ou des diplômés depuis moins de 12 mois, et le Visa J-1 « Trainee » si vous avez moins de 35 ans et minimum un an d’expérience professionnelle. Il ne faut pas vous tromper sinon vous risquez de vous retrouver sans visa. Il faut compter 1 à 2 mois pour obtenir le visa donc il faut s’y prendre en avance.
Comment obtenir un visa ?
Pour obtenir ce visa, il faut passer par un organisme sponsor qui vous délivrera le formulaire DS-2109 qui est indispensable pour obtenir le visa. Les organismes les moins chers concernent les chambres de commerce franco-américaines mais coûtent tout de même pas moins de 750 euros (il faut justifier d’un stage rémunéré d’au minimum 900 euros par mois pour y avoir droit). Vous pouvez aussi passer par des agences comme Parenthèse ou America Welcome qui servent d’intermédiaire avec les organismes de sponsors, mais celles-ci coûtent encore plus cher. En plus de ce problème financier, j’ai reçu plusieurs réponses négatives d’entreprises américaines qui ne souhaitaient pas s’encombrer de tous les documents administratifs que celles-ci doivent remplir pour l’obtention du visa.
J’ai donc concentré mes recherches sur l’Angleterre ainsi qu’en Irlande.
J’ai eu très peu de réponses positives en Irlande notamment car dans ce pays, le concept de stage n’existe pas.
les agences de placement
Enfin, je conseille à tous ceux qui sont en recherche de stage de ne pas passer par des agences de placements, qui coûtent extrêmement cher pour un service plus que médiocre. J’ai notamment eu affaire à une agence basée sur Londres qui m’a fait payé un prix très excessif et qui m’a proposé un stage en tant que bénévole dans une association caritative (domaine qui n’a rien à voir avec le digital marketing), et qui par la suite à refusé de me rembourser ou de me soumettre un autre entretien. Il faut donc absolument éviter ces agences, vous n’avez pas besoin d’elle pour obtenir un stage. Effectuez vos recherches par vous-même, ça ne vous coûtera pas un sou.
En définitive, je dirais que mise à part si vous avez les moyens de le faire, ne postulez pas pour un stage aux Etats-Unis pour une durée aussi courte que la mienne, mais plutôt pour des stages de longue durée (de 6 mois par exemple). Et surtout, persévérez dans vos recherches : ne laissez pas les nombreux refus vous démotiver mais au contraire continuez votre démarche jusqu’à obtenir satisfaction ! Et surtout, évitez les agences de placements.