Partir à l’étranger : un véritable « plus » pour votre réussite professionnelle

ML
Martin Lozniewski

Content Manager chez PwC

Mis à jour le  02 juillet 2019

Partir à l’étranger : un véritable « plus » pour votre réussite professionnelle

241f6b3d-6c69-4702-9cf7-36324c0039ab.jpeg

Sommaire :

Partir à l’étranger, voilà un projet ambitieux que chaque année de nombreux étudiants et professionnels envisagent de réaliser. Pour certains, cela représente la concrétisation d’un désir d’évasion. Pour d’autres, l’expatriation est plutôt perçue comme un moyen d’améliorer son CV et de booster sa carrière.

Selon une récente étude menée par Campus France, en 2017, un tiers des étudiants français auraient terminé leurs études en ayant réalisé au moins un séjour à l'étranger. Les continents les plus prisés : l’Europe (61%), l’Amérique du nord (15%) et l’Asie (12%). Voyager, poser ses valises ailleurs, sortir de sa zone de confort, connaître une nouvelle culture, apprendre une langue étrangère, vivre un séjour prolongé qui ne ressemblera à aucun autre… C’est sûr, dit comme cela, ça fait rêver. Mais ne nous méprenons pas, l’expatriation n’est pas une aventure facile. Elle ne s’improvise pas, elle se planifie. Avant de faire le grand saut, il est important d’identifier ses envies, ses capacités, ses limites et de déterminer des objectifs concrets à atteindre.

Se démarquer de la concurrence locale et internationale

Nous entendons souvent dire qu’avoir un profil atypique ouvre des portes, c’est vrai, encore faut-il pouvoir le prouver. À l’étranger, être Français, maîtriser différentes langues étrangères, avoir un double diplôme international ou encore avoir vécu hors de son pays durant un temps sont des éléments pouvant jouer en votre faveur lors d’un entretien d’embauche. Être passé par la case « expatriation » vous permet ainsi de vous démarquer de la concurrence locale et internationale de par vos compétences linguistiques, une connaissance approfondie de divers marchés et une forte capacité d’adaptation à un environnement pluriculturel.

Acquérir une flexibilité et une ouverture d'esprit

Qui dit s’expatrier dit sortir de sa zone de confort et donc se confronter continuellement à de nouvelles mentalités, façons de vivre, coutumes, habitudes, langues, etc. Dans ce sens, ce long processus d’expatriation peut avoir un impact positif sur votre ouverture d’esprit ainsi que sur votre capacité à gérer des situations inattendues. Virginie Groussard, Directrice recrutement chez PwC commente : « entre deux candidats à compétences égales, sur un poste à périmètre et enjeux internationaux, l’avantage sera très souvent donné à celui qui peut faire valoir une expérience professionnelle significative à l'étranger ». L’expatriation peut donc être un moyen d’épanouissement personnel et une manière de progresser sur le plan professionnel.

Apprendre à travailler diféremment

La pédagogie, méthodologie, organisation de travail, façon de communiquer et de collaborer avec son entourage… de nombreux éléments que vous maîtrisiez dans votre pays d’origine ne seront plus les mêmes. Dans un premier temps, l’adaptation est constante. Bien comprendre votre entourage est l’une des clés de l’expatriation qui, dans un second temps, vous permettra d’acquérir de nouvelles connaissances, un savoir-faire, une indépendance et un style de vie qui bousculera votre routine de travail. Importer ces méthodes dans un système français ne peut qu'être bénéfique et vous donner l'opportunité d'être flexible, dégourdi et de progresser dans votre domaine.

Apprendre à mieux se connaître

Tout voyage fait réfléchir. S'éloigner un temps de son pays d'origine permet bien souvent de comprendre davantage le monde qui nous entoure, de relativiser sur sa situation personnelle et d’apprendre à mieux se connaître. Le philosophe allemand Hermann von Keyserling écrivait dans son journal de voyage : « le chemin le plus court vers soi-même est de parcourir le monde », une pensée que partagent six chercheurs américains reconnus en sciences sociales dans leur étude publiée récemment dans la revue Organizational Behavior and Human Decision Processes. Selon eux, vivre à l’étranger déclencherait des réflexions d'auto-discernement provoquées par un choc des cultures qui permettraient, entre autres, d’améliorer « la clarté du concept de soi ». Quitter ses terres d’origines améliorerait également « la capacité des individus à opter pour les carrières professionnelles en adéquation avec leurs forces et leurs valeurs ».

À l’heure où de nombreux recruteurs plébiscitent le multilinguisme et le multiculturalisme, l’expatriation est devenue un moyen très efficace et plus accessible qu’auparavant pour réussir à se différencier dans un marché du travail de plus en plus saturé. Mais bien choisir son pays d’accueil est une décision à ne pas prendre à la légère. Une expérience à l’étranger est, certes, très valorisante pour une carrière mais elle oblige aussi l’expatrié à faire face à des défis dépassant la sphère professionnelle. Les obstacles conduisant à l’échec de l’expatriation sont nombreux : difficulté d’adaptation ou d’intégration, changement brutal du niveau de vie, écart entre l’imaginaire et la réalité une fois place, perte de repères, isolement... Autant de facteurs susceptibles de transformer cette aventure, au départ inoubliable, en cauchemar pour l’expatrié et ses proches.

URL copiée