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Fin avril dernier, une dizaine de jeunes entrepreneurs français était invitée aux Assises de l'entrepreneuriat par Philipe Hayat. Ce groupe de travail, dans lequel était auditionné Benjamin Ducousso, cofondateur de Wizbii, a donné la parole à ces jeunes pour développer l'esprit d'entreprendre des étudiants. Après quelques mois d'attente, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso s'est rendue à l’université de Marne La Vallée pour présenter 4 mesures phares. Madame La Ministre a reconnu l'entrepreneuriat des jeunes comme un levier de changement pédagogique. Elle ainsi mis en valeur la prise de risque, l'alternance, le travail en équipe, les stages encadrés ou encore l’interdisciplinarité.
3 objectifs : parvenir à 20 000 créations ou reprises d'entreprises par des jeunes de l'enseignement supérieur en 4 ans; renforcer les actions engagées dans les écoles et universités; développer la culture entrepreneuriale.
La mesure phare : Le statut "Etudiant entrepreneur"
Qui peut en bénéficier ?
- Les étudiants en cours de formation
- Les jeunes diplômés souhaitant créer leur entreprise après l’obtention de leur diplôme
Qu'est-ce que cela change concrètement ?
Un label "Etudiant entrepreneur" qui sera pris en compte pour la validation du diplôme
Ce statut sera donné à l'étudiant en fonction de son projet et lui permettra de favoriser l'acquisition d'ECTS. Néanmoins, lors des Assises de l'entrepreneuriat, Philippe Hayat avait demandé aux côtés de jeunes entrepreneurs de permettre à un étudiant entrepreneur d'effectuer son stage de fin d'études dans sa propre entreprise, il juge donc cette initative "louable mais insuffisante".
Soutien des Junior-entreprises
Un partenariat sera renforcé avec la CNJE afin de labelliser le statut de « Junior Entrepreneur » avec les pôles et les ministères.
Une couverture sociale maintenue
Concernant les jeunes diplômés, le statut étudiant entrepreneur permettra de continuer à bénéficier du statut d'étudiant, et des droits sociaux associés. Comment ? En s'inscrivant à un diplôme d'université (DU) « Création d'Entreprises Innovantes et Entrepreneuriat » d'un montant de 250 euros.
3 autres mesures pour l'entrepreneuriat des jeunes
PEPITE : Des Pôles étudiants pour l'innovation, le Transfert et l'Entrepreneuriat
Les PEPITE auront un rôle de coordination pour la mise en place et la mutualisation des formations à l'entrepreneuriat et à l'innovation. Ces derniers auront une fonction d’incubation et espace de coworking. Une trentaine de PEPITE devraient voir le jour d'ici 2014.
Des formations à l'entrepreneuriat et à l'innovation dans toutes les filières
Geneviève Fioraso a également confirmé ce mardi la mise en place de formations à l'entrepreneuriat et à l'innovation dès la licence. Pour valoriser cet enseignement sur le CV des étudiants, le ministère lance les mentions de master « Entrepreneuriat et management de projets » et « Management de l'innovation ».
Un soutien financier aux jeunes entrepreneurs
Enfin, les meilleurs projets des étudiants et jeunes diplômés pourront bénéficier d'un soutien financier grâce au prix "Tremplin Entrepreneuriat Etudiant" dans le cadre du concours national d'aide à la création d'entreprise ou de technologies innovantes. Jusqu'à 50 projets pourront recevoir une aide de 5000 euros (projet "émergence") ou 10 000 euros (projet "création-développement"). En revanche, la question du "visa entrepreneur" pour les étudiants étrangers dont l'objectif était d'accélérer la procédure d'obtention d'un visa et d'encourager les vocations d'entrepreneurs étrangers en France n'a pas été abordée par Geneviève Fioraso le 22 octobre. Jugez-vous ces mesures satisfaisantes ?