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Petit bilan : 23 ans révolus, à un an de la fin de mes études d’ingénieur, une première aventure dans le milieu entrepreneurial, la volonté de poursuivre dans le web / mobile et si possible au sein de startups (pourquoi pas la mienne ?!)… Allez, encore un petit étudiant qui veut jouer à l’entrepreneur, diront certains. Ou tout simplement un jeune avec des idées (plus ou moins bonnes) qui aimerait les mettre en œuvre et tenter de faire bouger les choses. « Mettre en œuvre ses idées » : plus facile à dire qu’à faire. Surtout… Et bien surtout quand on ne sait pas coder !
Le lien incontournable entre vos idées et leur conception
Entre vos idées et la création d’un produit (même très basique), vous le voyez ce fossé ? Regardez juste à côté, il y a un superbe pont pour le traverser. Mais malheureusement il est réservé à ceux qui savent coder.
Ah si seulement j’en faisais partie !
Plus besoin de trouver au plus vite un développeur pour démarrer un projet et commencer à créer un « produit minimum viable », ou de dépendre du seul codeur de l’équipe pour mettre en place de simples tests A/B, gérer une newsletter ou tester de petites modifications sur un site ou une appli mobile. Cette indépendance est clé et devient de plus en plus nécessaire aujourd’hui même pour des rôles éloignés du pur développement. C’est pourquoi la plupart des bons designers connaissent en général les bases du développement Front-End.
On entend aussi par exemple beaucoup parler dernièrement du mystique Growth Hacking (avec l’accent anglais s’il-vous-plait), cet état d’esprit centré sur l’acquisition, la conversion et la rétention de nouveaux utilisateurs mêlant créativité et techniques de tracking, de tests perpétuels et d’optimisation de multiples métriques. Sexy ? Assez. Efficace ? Apparemment ! Mais sans un minimum de développement, cela demeure une belle expression à sortir pour épater dans les meetups. Et c’est ainsi que l’argument que j’ai pu avoir et qui consistait à déclarer sereinement « je ne veux pas être développeur, pourquoi devrais-je apprendre à coder ? » tombe à l’eau. Et ceci est d’autant plus vrai lorsqu’on aspire à se lancer dans l’aventure startup qui demande d’être capable de toucher un peu à tout, ou du moins de comprendre ce qui se passe derrière nos belles maquettes. Même si « bouffer des lignes de code » ne me paraissaient pas vraiment ragoûtant au départ, la perspective (et la satisfaction !) d’être capable de créer autant de mes propres mains et la multitude de tâches qui se verront simplifiées, justifient sans hésitation les moyens pour y parvenir.
« Aussi indispensable qu’apprendre à lire et écrire » ?
Selon un certain Steve Jobs, “Everybody should learn how to program a computer”.
Et aujourd’hui il semblerait que ce soit une compétence recherchée, applicable à de plus en plus de domaines et vous garantissant à coup sûr un job. Oussama Ammar, fondateur de The Family et bien connu de la scène startup parisienne, le compare à l’apprentissage de l’écriture il y a quelques siècles. Si au départ, savoir lire et écrire ne semblait pour beaucoup pas vraiment indispensable, il parait aujourd’hui impensable de ne pas l’apprendre. On ne nous demande pas de manier la langue Française comme Prévert tout comme on ne nous demande pas d’avoir le niveau d’un hacker de la CIA, mais je sens que me doter de cet atout simplifiera très grandement ma traversée dans le grand bain des nouvelles technologies. Et ce n’est pas pour rien que de nombreuses initiatives voient le jour dans le but de promouvoir l’apprentissage de la programmation, et si possible dès le plus jeune âge. Une des plus connues, car soutenue par plusieurs visages célèbres, est sans doute Hour of Code lancée par Code.org (regardez ces deux liens vidéos si vous cherchez un peu de motivation). Alors évidemment le retard par rapport à vos amis qui ont écrit leurs premières lignes de code à 14 ans va être difficile à combler. So what ? Si vous voulez être vraiment un as du code, vous n’avez certainement pas attendu cet article pour vous y mettre. Sinon, si comme moi vous ressentez cette nécessité grandissante d’apprendre à faire quelque chose de vos 10 doigts devant un ordinateur, d’avoir la capacité de donner forme à vos idées les plus simples, de pouvoir comprendre et interagir efficacement avec de vrais développeurs, qui a dit qu’il était trop tard ?
Économiser du temps, de l’argent, gagner en crédibilité et ne pas se faire avoir.
Pouvoir tester et implémenter ses idées les plus basiques soi-même sans dépendre d’autres personnes, ne pas dépenser bêtement le peu d’argent levé en Love Money dans une agence qui codera à votre place, savoir si telle fonctionnalité va prendre 20 minutes, 4 heures ou 1 semaine à coder lorsque vous discutez avec un développeur : autant de temps, d’argent et d’énergie économisés, sans compter la crédibilité indispensable que vous aurez acquise. Et faut-il rappeler l’entourloupe de Mark Zuckerberg au lancement de Facebook ou les dizaines d’autres anecdotes qu’on a pu entendre sur des développeurs plus malins pour se rendre compte du pouvoir que peut procurer le fait de maitriser la partie technique d’un produit ? Si vous vous faites un jour rouler par manque de connaissances techniques, vous ne pourrez-vous en prendre qu’à vous-même. Enfin, l’argument qui tue : qu’avez-vous à perdre ? Au pire, même si votre idée ne rencontre pas le succès escompté, vous n’aurez pas perdu votre temps et aurez acquis des compétences irremplaçables pour vos futurs projets. Ces chers JavaScript, HTML et CSS (ou même PHP et MySQL si on veut vraiment s’y mettre) ne semblent pas si terribles et ils nous suffiront pour commencer à créer de nos propres mains sans non plus nous obliger à comprendre tout ce qui se passe en Back-End. Ils nous attendent sur Codeacademy, au Wagon à Paris, sur Open Classrooms (ex Site du Zéro) entre autres. Bref, en tout cas je ne sais pas vous, mais moi j’apprends à coder !