Le guide facile de la colocation : Astuces et conseils par Weroom

Le guide facile de la colocation : Astuces et conseils par Weroom

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Publié le 29 octobre 2014 , par Sophie Lebel

Sommaire :

Qui signe le bail dans une coloc ? Les risques d’impayés sont-ils plus grands pour le propriétaire ? Comment éviter les disputes et la lassitude ? Passer de la théorie à la pratique requiert quelques préparations en amont. Petit tour des règles de base avant de se lancer par l'équipe Weroom. weroom-logo

Quelles précautions prendre avant de louer en coloc ?

• Si vous êtes propriétaire, sachez que la colocation est le moyen le plus sûr de ne pas avoir de loyers impayés, contrairement aux idées reçues. Depuis la mise en place de la CLÉ le 8 septembre dernier, la caution locative étudiante, louer à plusieurs étudiants assure même une sécurité financière de plus. • Si vous êtes locataire, vous devez bien évidemment vous assurer d’avoir des affinités avec votre colocataire : l’un est-il plus fêtard que l’autre ? Moins tatillon sur le ménage ? Un mode de vie commun est indispensable pour une colocation durable. Vivre à plusieurs implique aussi de faire quelques concessions. Définissez vos priorités au moment de la recherche d’appartements ainsi que les critères moins importants. Vous pourrez les mettre de côté en cas de mésentente avec votre colocataire. D’un point de vue administratif, il faut vous assurer que le propriétaire accepte les colocations et que votre nom figure bien sur le bail.

Comment bien choisir sa colocation ?

Vous rêvez peut-être d’une mezzanine, d’un duplex ou d’une piscine sur le toit de votre immeuble. Mais au quotidien, vos besoins sont beaucoup plus terre-à-terre. Soyez pragmatique. Pensez d’abord au côté pratique et confortable de votre colocation avant d’imaginer le bien atypique de vos rêves qui fera saliver vos amis. Même si vous avez LE coup de coeur pour un appartement, ne sacrifiez jamais ces quatre éléments indispensables :

  • une chambre par personne, sachant que chambre n’est pas synonyme de canapé dans le salon
  • des toilettes séparées, plus pratique au quotidien dans une colocation
  • un espace commun
  • une cuisine plutôt grande

Comment bien choisir ses colocataires ?

Comme énoncé un peu plus haut, vous devez bien connaître la personnalité, les goûts et le style de vie de votre colocataire. Si c’est un inconnu, plusieurs rencontres en amont sont nécessaires.

Vous n’allez pas simplement partager un trajet en voiture, vous vivrez avec cette personne pendant au moins un an.

Ces rencontres ne servent pas seulement à vérifier que le courant passe bien. Comme lors d’un entretien d’embauche, n’ayez pas peur d’aborder certaines questions : le temps d’occupation de la salle de bain, le budget, la cigarette, les animaux domestiques, le degré de tolérance en termes d’invités et vos horaires respectifs.  De votre côté, jouez la carte de l’honnêteté. Avouez vos petites manies et répondez franchement aux questions. En un mot, soyez naturel(le). À l’inverse, si votre futur(e) colocataire est un(e) ami(e), pesez bien le pour et le contre. Vivre ensemble peut renforcer votre amitié comme la briser. Certes, vos parents et/ou vos garants seront plus rassurés de vous savoir proches l’un(e) de l’autre et vous serez sûr(e) d’apprécier ses amis puisque ce sont aussi les vôtres.

Mais avant de foncer tête baissée, pensez au risque de lassitude, aux disputes probables et à l’effritement de votre relation pour des questions triviales d’argent ou de ménage...

Quel contrat de colocation choisir ?

Pour officialiser la colocation, propriétaire et locataires signent un bail. Ce document essentiel définit, côté juridique :

  • la durée du bail (d’un an minimum pour un meublé, trois ans pour un non-meublé)
  • les obligations du bailleur et des colocataires, un préavis en cas de rupture du contrat (un mois minimum pour un meublé, 3 mois pour un non-meublé)
  • une clause de solidarité.

Concernant le bien en lui-même, le bail précise :

  • la surface habitable,
  • la description des lieux et leurs usages
  • les équipements privatifs et les accessoires

Enfin, sur le point financier, le document indique le montant du loyer hors charges et le montant du dépôt de garantie.

Une fois ces éléments connus, quel bail choisir ?

  • Le bail commun solidaire : un seul contrat est signé, avec clause de solidarité. Tous les colocataires sont sur un pied d’égalité et profitent des mêmes allocations qu’un locataire seul. Le propriétaire, quant à lui, est plus rassuré. Mais comme son nom l’indique, le bail commun solidaire oblige les résidents à payer le loyer d’un des colocataires si celui-ci ne le fait plus. Même si vous quittez la coloc, la loi ALUR prévoit une « solidarité » jusqu’à six mois après la rupture de votre bail.
  • Le bail individuel : Un contrat par colocataire, sans clause de solidarité. La rupture de bail est plus simple, sans obligation de trouver un remplaçant pour le locataire. Ce choix est toutefois beaucoup plus rare car moins avantageux pour le propriétaire. Attention, ne pas confondre clause de solidarité et caution solidaire. Cette dernière engage une personne extérieure à régler le loyer et les charges dues par un locataire s’il ne peut pas les payer. Les propriétaires exigent à la fois le dépôt de garantie et la caution solidaire avant de vous donner les clés.

Qui paie quoi ?

La gestion ou non d’un porte-monnaie commun pour les dépenses courantes dépend de chaque colocation. D’autres factures sont, elles, communes et obligatoires à tous les colocataires. Il y a bien sûr le loyer et les charges mais la liste est loin d’être complète ! Le dépôt de garantie, la caution solidaire, la taxe d’habitation, l’assurance habitation et la contribution à l’audiovisuel public en font partie. Notez qu’il est plus simple que les colocataires s’assurent chez le même assureur.

Comment être un bon coloc ?

Pour ne pas hériter de la palme du pire colocataire de tous les temps, il vaut mieux éviter de monopoliser la salle de bain ou la télé; de faire des changements dans l’appartement sans demander l’avis du propriétaire ni de ses colocataires, de sous-louer illégalement sa chambre, d’entrer sans frapper et d’imposer jour et nuit sa copine ou des amis. Quelques derniers petits conseils sur les bons réflexes à avoir : payer son loyer à temps, se soucier de ses voisins, ranger derrière soi, diviser équitablement les dépenses communes, réserver des moments entre colocs de temps en temps, parler de ses coups de coeur cinématographiques ou musicaux. Le partage, c’est aussi ça. Maintenant que vous avez toutes les clés en main, la balle est dans votre camp pour assurer le bon fonctionnement de votre colocation !