Issu d'une formation en droit, Mehdi Coly n'a pas baigné dans le milieu entrepreneurial et pourtant, il a décidé de se lancer en créant trois sociétés dont la dernière a su séduire trois grands entrepreneurs : Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques Antoine Granjon à l'occasion de 101 projets. Optimiz Me est également entre autres Lauréat Réseau Entreprendre et Prix Jeune Entrepreneur de l’année 2013. Découvrez le parcours de son fondateur ! Peux-tu nous parler de ton parcours et de ton équipe ?
J'ai débuté dans l'entrepreneuriat lors de ma dernière année d'étude, en master de droit européen. Personne ne m’avait jamais parlé de la création d'entreprise, que ce soit au lycée, dans ma famille et bien évidement à la fac... Avec deux parents fonctionnaires je n'avais pas de virus de la création de boite.
L'idée m'est venue lors de mon master, lorsque j'ai eu envie de créer mes propres colonies de vacances, avec des idées innovantes dans la pédagogie et le modèle économique. C'est ainsi qu'est née Vitacolo, entreprise de séjours pour enfants qui est passée en 4 ans de 50 à 1100 départs annuels.
J'ai ensuite créé en 2012 Linkeyword, une solution de référencement pour les professionnels, puis Optimiz.me. En mars, j'ai eu la chance de recevoir l'investissement de deux business angels qui ont pris le risque d'investir en amorçage, sur la simple idée de base d'Optimiz.me.
Puis, j'ai rencontré Stéphane Pétrot, aujourd'hui directeur technique, qui pilote à merveille le développement de l'application. Stéphane a dirigé des équipes d'ingénieurs et de développeurs dans deux startups implantées sur le marché américain.
Il a l'envergure technique et entrepreneuriale pour un projet ambitieux comme le nôtre. Enfin, en septembre, j'ai recruté Noémie Repiquet, qui intervient sur la partie "agence" de notre activité, puisque nous proposons des prestations de conseil en référencement et de création/rénovation de sites web.
Peux-tu nous décrire Optimiz.me en une ligne ?
Optimiz.me est un logiciel en ligne qui permet aux TPE et PME de réaliser elles-mêmes le référencement de leur site internet, sans connaissance préalable, pour 350 euros par an. Pourquoi avoir décidé de candidater à 101 projets? Pour le challenge, avant tout.
Quand on est en création, on doit avoir l'envie de se mettre en difficulté... Être jugé par des investisseurs, qui prennent directement un (petit) risque, est une bonne façon de jauger l'intérêt de l'offre, de l'idée et de l'équipe. Que retiens-tu de cette expérience ? La journée au Théâtre de Paris.
Je suis arrivé à l'ouverture et je suis reparti après le dernier pitch, pour ne pas en perdre une miette. Quand on est passionné par entrepreneuriat, ce genre d'expérience est un instant précieux... 300 startup pitchées à la suite, avec des projets tous plus innovants les uns que les autres... C'est passionnant! J'aurais aimé pouvoir investir en tout cas :).
Le pitch... Sur quoi l'as-tu axé? Ils avaient annoncé que ce qui les intéressait, c'était l'innovation de l'idée sur son marché et la qualité de l'équipe. J'ai donc pris 30 secondes pour me présenter et 30 secondes pour présenter l'idée.
J'ai axé sur le fait que cette offre a une vocation universelle : casser la fracture numérique entre les "gros" et les petits sites, en rendant le référencement compréhensible par tous et accessible à toute personne souhaitant y consacrer un peu de temps.
Optimiz.me a été retenu par les 3 business Angels. Sais-tu ce qui a pu leur plaire? J'aimerais bien savoir... Je pense que notre offre a beaucoup d'atouts et je ne sais pas lequel des atouts motive le plus les investisseurs. Mais si je devais parier je dirais la possibilité d'internationaliser facilement le logiciel et donc d'accéder à de gros marchés potentiels. Et maintenant, que vas-tu faire des 25 000 euros? Je vais augmenter le budget communication pour le lancement.
L'idée est d'arriver à atteindre un seuil d'utilisateur permettant de faire la fameuse "preuve de concept" avant d'envisager un développement à plus grande ampleur. Et puis, il y a déjà une V2 en préparation qui contient une très, très belle innovation ... Mais ça on en reparlera au mois de septembre !