Chez Wizbii, on aime bien vous faire découvrir des pépites avant même leur lancement. Aujourd'hui, nous vous faisons découvrir un nouveau projet prometteur révélé à l'occasion du dernier Mash-up. Bonjour Simon (à droite sur la photo), peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Quel est ton parcours ? Simon Fréour, 23 ans, tout juste diplômé des Mines ParisTech où j’ai suivi l’option Innovation & Entrepreneuriat de Philippe Mustar. Un parcours assez classique de prépa et grande école… Passionné de musique et de nouvelles technologies, d’où hipMe.fm. Tu es donc étudiant aux Mines ParisTech, es-tu content de cette école ? Si oui, qu'est-ce que tu as particulièrement apprécié ? Après 4 ans passés là-bas, dont un an en césure à l’étranger, je suis vraiment content de la formation que j’ai reçue. On a la chance, aux Mines, d’avoir un cursus varié et adaptable selon les goûts, en plus d’être très tourné vers l’étranger. J’ai décidé de suivre l’option Innovation & Entrepreneuriat, plus par curiosité au départ, mais j’ai vite compris que ce milieu me plaisait et que j’aimerais travailler sur les nouvelles technologies, en particulier le web et les médias numériques. Cette option permet d’acquérir une vraie culture du monde de l’innovation dans tous les secteurs, c’est un très bon point de départ pour se lancer ensuite. Peux-tu nous présenter HipMe ? Pourquoi l'avoir appelé ainsi ? HipMe est le seul jeu social de recommandation musicale. Le principe :
- J’arrive sur hipMe, je crée une playlist avec quelques chansons.
- Je demande à mes amis de m’en envoyer plus pour la compléter.
- Je choisis celles que je garde dans ma playlist.
- Chaque chanson que je garde donne des points à celui qui l’a proposée.
Du coup, j’obtiens une playlist parfaite, et mes amis montent en réputation en tant que bons conseillers musicaux. Les vrais fans de musique adorent être reconnus pour leur bon goût. hipMe, c’est le meilleur moyen de découvrir de la musique, pour trois raisons :
- Ce n’est pas de la recommandation algorithmique… La musique, c’est fait pour les humains, pour être partagé entre amis.
- C’est un jeu, c’est motivant et fun. Comme la musique.
- C’est de la recommandation à la demande qui récompense la pertinence : on ne fait pas plus efficace.
« hipMe » est un mélange de « hip », pour « tendance », et « hit me », parce qu’on se balance des chansons les uns aux autres. Tu as développé ce projet pendant ta troisième année d'école, à l'occasion d'une option « innovation et entrepreneuriat », pensais-tu que ce projet allait se concrétiser ? En effet, au départ c’était juste un projet scolaire, mais on a eu de bons feedbacks, donc on a décidé d’essayer d’aller plus loin. J’en ai fait mon stage de fin d’études, et ça continue ! Comment t'es-tu entouré pour ce projet ? On est deux sur le projet. Je suis CEO, c’est donc moi qui m’occupe de la communication. Le CTO, Jean Patry, autre étudiant des Mines, s’occupe plus spécifiquement du design et du back-end ; je code le front-end. Une bonne composition pour démarrer, je crois. Quel sera le business model de HipMe ? On a plein d’idées. Faire intervenir les professionnels de la musique (artistes, labels, majors, magazines, publicitaires etc.) ou exploiter la base de données des tendances musicales en sont deux exemples. Ce qui est vrai, c’est que pour le moment on se focalise sur le produit et l’utilisateur lambda. C’est la partie vraiment difficile : avoir un concept et une UX parfaits, pour attirer du monde. On réfléchira sérieusement au business model quand on aura plusieurs centaines de milliers d’utilisateurs (ce qui ne saurait tarder !) Le lancement est prévu pour quand ? La beta est prévue pour fin octobre. Ce sera sur ordinateur uniquement, le but étant de tester le concept et l’UX actuels et de les raffiner. On aura accès aux contenus de YouTube et SoundCloud. On est encore très early-stage, tout est à faire, donc on attend le plus de feedback possible pour pouvoir faire évoluer hipMe vers quelque chose de vraiment cool. Rendez-vous sur hipme.fm, où vous pouvez déjà vous pré-inscrire… Tu viens de remporter le dernier Mash-up, que retires-tu de cette expérience ? Selon toi, qu'est-ce qui a fait pencher la balance de ton côté ? C’était super. Remporter ce genre de concours, ça donne vraiment un coup de boost ! Les gens étaient enthousiastes, on était vraiment content.
A mon humble avis, j’ai gagné parce que j’avais préparé un pitch plus persuasif que convaincant.
Les ingénieurs français ont tendance à vouloir démontrer par a+b que leur produit est le meilleur, ce qui ne paye pas forcément dans un pitch de deux minutes. Mieux vaut essayer d’être drôle, d’impliquer le public, tout en faisant passer le message. Les cours de communication des Mines m’ont pas mal aidé à ce niveau. C’est vrai qu’un projet comme hipMe permet peut-être plus cela que d’autre projets moins axés sur le divertissement, et c’est ce qui nous a permis de gagner face à de super startups bien plus avancées. En tout cas, encore merci aux organisateurs et à faberNovel, ainsi qu’aux intervenants !
Selon toi, quels avantages peut-il y avoir à entreprendre en étant à peine diplômé ? Il y a des avantages et des inconvénients. On bénéficie d’un bon réseau d’étudiants et de jeunes assez dynamiques (merci Wizbii !), et il y a pas mal d’opportunités réservées aux jeunes (concours, incubateurs etc.). A côté de ça, on manque d’expérience, parfois de compétences, et souvent d’argent ! Mais on a du temps et de l’énergie à revendre. Ce qui est sûr, c’est qu’on apprend énormément, en particulier sur soi. Que ça marche ou non, c’est vraiment une bonne expérience.