Les Talents de la ruche : Musique, Comédie, Sport, Écriture… l’équipe Wizbii part chaque semaine à la rencontre d’étudiants et jeunes diplômés talentueux. Tout juste diplômé en marketing, Julien Cadena a suivi son cœur en se lançant dans son premier amour : la photographie. Et si Confucius avait complètement raison ? ;)
Hello Julien, peux-tu décrire ton parcours à nos lecteurs ? Bonjour Sophie, j’ai obtenu en 2012 une licence professionnelle en marketing à Lyon, un milieu qui post étude ne m’a malheureusement plus attiré. De manière rigoureuse et « professionnelle » je fais de la photo depuis bientôt 3 ans. Mon parcours personnel est en effet assez atypique, et j’espère que l’avenir le sera tout autant, études de marketing, voyages, aujourd’hui je vis à Paris et je cherche ma voie en tant que photographe.
Peux-tu nous décrire ton univers photographique ? La photographie du réel, je photographie ce qui me parle, je cherche à partager mon regard, j’oriente mes photos sur la représentation de la réalité, ce n’est pas toujours beau comme par exemple une photo d’un sans abris mais c’est la réalité. Avec parfois des effets particuliers, j’essaye toujours de retranscrire ma vision, ma pensée. La rue est un terrain de jeu sans fin, c’est pour ça que la streetphoto me parle énormément, j’ai l’impression d’emprisonner des personnages ou des moments et de leur donner une seconde histoire. La photo de rue est un espèce de témoignage de la vie au quotidien où on cherche l’instant décisif.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de te mettre à la photographie ? Ce qui m’a donné envie de faire de la photo c’est mes voyages, en voulant immortaliser certains instants, et par la suite de pouvoir raconter une histoire à travers mes propres images. La photo a aujourd’hui une place prépondérante dans ma vie car c’est devenu mon moyen d’expression premier, derrière chaque photo se cache une histoire, un sentiment, une pensée, voire un désir. On peut raconter tellement de choses à travers une photo, c’est un bel instrument de partage et d’échange.
As-tu fais de ta passion un métier aujourd’hui ? Je travaille aujourd’hui en tant qu’assistant direct d’un photoreporter. On couvre des évènements journalistiques comme ça à pu être le cas lors des attentats de novembre où on a travaillé pour Libération, mais aussi sur des expositions (montages, vernissages), et à côté de ça dans une galerie d’art parisienne (Loiseau) dédiée à la photographie qui expose en ce moment un reportage sur le Liban. Mon travail varie donc entre photojournalisme et photo « artistique », c'est une collaboration très enrichissante pour moi qui suis toujours en recherche d’évolution. Je vais aussi travailler sur de la photo de plateaux, concerts, théâtre, interviews. Comment se déroule l’une de tes journées type de photographe ? Il n’y a pas vraiment de journée type, chaque journée est différente, je peux travailler à la galerie et m’occuper d’une exposition en cours, partir en reportage photo avec le reporter avec qui je travaille, avoir rendez-vous avec des studios photos pour visualiser les tirages d’une prochaine expo, ou en tant qu’indépendant prendre mon appareil et marcher en laissant libre cours à mon imagination. Et puis il y a malheureusement les jours où tu n’arrives pas à déclencher une photo, où rien ne te parle, ça arrive ! Tu as fait le tour du monde (quelle chance !), qu’est ce qui t’a le plus marqué ? Je ne me suis jamais senti aussi libre que pendant mon voyage, la découverte de tant de cultures, de paysages, de personnes m’a apporté énormément de choses, et d’ailleurs à photographier ! Beaucoup de gens appréhendent de partir dans des pays moins développés et souvent dangereux, et pourtant c’est là où les gens sont les plus touchants. Voilà ce que je peux dire. L’Equateur, la Colombie, le Cambodge, sont des endroits extraordinaires.
Il faut « mettre un peu de voyage » dans une vie, c’est essentiel !
Quels sont tes futurs projets ? J’ai comme projet avec un ami, et d’ailleurs mon compatriote de voyage (fb : slavineyes), de monter un collectif photo, nous sommes en pleine réflexion sur le projet. Nous sommes dans un monde de compétition et d’individualisme, quoi de plus beau que de montrer ce genre de solidarité en partageant idées, valeurs, talents. On va essayer de rencontrer de nouvelles idées ensemble, on communiquera ensemble, et donc nous serons d’autant plus visibles. Mais il y a du travail, nous en sommes qu’à l’étape projet pour le moment. La chose qui est bouclée c’est que ce sera « collectif 35MM » en rapport avec l’objectif 35mm qui retranscrit la vision humaine sur une photo. Pour finir, montre nous la photo dont tu es le plus fier et parle nous de son histoire…
Ma plus belle photo ! Difficile à dire ! Mais je choisirai celle ci, elle a une belle histoire et mes amis l’ont beaucoup aimé, ça ma touché. Pendant un trek en Colombie l’été dernier je jouais au chat et à la souris avec cette jeune fille dans un campement reculé en pleine jungle, elle savait que je m’intéressait à elle mais ne voulait pas que je l’a prenne en photo jusqu’à réussir à capturer ce moment. Il me semble d’ailleurs que c’était la fille de notre guide José. Merci beaucoup d’avoir pensé à moi pour ta série d’interview !
« Que la photo ne reste pas silencieuse »
Merci à toi Julien, si vous aussi vous avez apprécié le travail de Julien, courez vite liker sa page Facebook et admirer sa galerie photo sur son site officiel Toutes les photos sont la propriété de Julien Cadena / Fragment de temps photography©