3 méthodes pour formaliser un projet de création d’entreprise

Mis à jour le  16 avril 2019

3 méthodes pour formaliser un projet de création d’entreprise

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Sommaire :

La méthode la plus connue et la plus utilisée par les entrepreneurs pour formaliser un projet est le business plan. Même si, dans certains cas, il est indispensable, d’autres méthodes dites « alternatives » se révèlent plus adaptées pour formaliser et concrétiser un projet de création d’entreprise : la méthode SynOpp et la méthode de l’effectuation.

3 méthodes pour formaliser un projet de création ou développement d’entreprise

Le business plan

La rédaction du business plan est la méthode la plus connue et la plus utilisée pour formaliser un projet. Le business plan est un dossier, rassemblant tous les aspects d’un projet de création d’entreprise : l’opportunité de marché, la solution, l’équipe, les prévisions financières… Le business plan doit faire une vingtaine de pages et non une cinquantaine ou centaine comme on peut le voir parfois (la concision est un atout !). Il est précédé d’un executive summary. L’executive summary, traite en deux pages de votre projet et a pour vocation d’attiser la curiosité des lecteurs de votre business plan. Le business plan est souvent critiqué, car selon ses détracteurs, c’est un document très hypothétique et ne s’inspirant pas assez, pour certains, des données terrains (Attention,  normalement, un bon business plan n‘est rédigé qu’après avoir été à la rencontre de clients et avoir idéalement lancé un prototype pour fournir des données concrètes). Le business plan vous sera systématiquement demandé par les investisseurs et les banquiers, lors de vos levées de fonds. C’est également, un moyen pour l’entrepreneur de visualiser et communiquer sur son projet et de le poser sur papier, l’obligeant à réfléchir à tous les aspects de sa création d’entreprise : la stratégie, les risques, le business model… Le business plan est donc un outil particulièrement adapté pour les entrepreneurs souhaitant lever des fonds auprès de business angels, de fonds d’investissement ou des banques et pour les entrepreneurs souhaitant, après une phase test, structurer leur développement.

La méthode Synopp

La méthode SynOpp est une méthode qui a été mise au point par Claude Ananou, enseignant en entrepreneuriat à HEC Montréal. Cette méthode a été conçue pour répondre aux principales critiques du business plan (énoncées dans cet article de Claude Ananou) comme le fait de « vouloir mettre des certitudes là il où il n’y en a pas ». Contrairement au business plan, la méthode SynOpp est basée sur la réflexion, la prise de décision et l’action. La méthode est constituée de 7 étapes, et l’on ne doit pas passer à l’étape suivante tant que la précédente n’a pas été validée : le besoin, la solution, le potentiel, le plan d’actions… Cela oblige l’entrepreneur à faire des allers / retours entre la théorie et le terrain. Cette méthode est particulièrement adaptée aux entrepreneurs qui ont besoin de savoir si leur idée correspond à une opportunité de marché. C’est également une méthode bien plus motivante que la rédaction d’un business plan, car basée sur l’action. Cependant, vous devez garder en tête que cette méthode est adaptée pour formaliser et avancer dans son projet de création d’entreprise, mais vous permettra plus difficilement de lever des fonds en France auprès d’investisseurs qui attendent toujours un business plan.

La méthode de l’effectuation

C’est une méthode qui existe depuis près de 10 ans et mise au point par Philippe Silberzahn. Elle s’appuie sur 5 principes qui inversent ceux de la stratégie classique.  La méthode dite « effectuale », détermine les objectifs on partant des ressources  de l’entrepreneur (sa personnalité, ses connaissances et son réseau). La première étape consiste donc à démarrer avec ce que l’on a. La deuxième étape consiste à construire son projet en fonction  des pertes acceptables, c’est-à-dire en fonction de ce que l’on peut perdre au maximum. Globalement, cela peut être du temps et de l’argent. La troisième étape consiste à construire son projet autour de son réseau (patchwork fou). La quatrième partie préconise de tirer parti des surprises / opportunités (« on vous donne des citrons, vendez de la limonade ! »). Votre projet doit donc se façonner au fil des opportunités qui se présentent à vous. Les startups qui commencent avec un produit et rencontrent le succès avec un autre, né de leur rencontre avec le marché, ne sont pas rares. Enfin, la cinquième étape, place l’entrepreneur comme créateur d’univers et d’opportunités. Il n’est plus dans une démarche où il observe le marché, mais plutôt dans une démarche où il le prévoit. Cette méthode est particulièrement adaptée aux entrepreneurs qui démarrent avec peu de moyens, et désirent construire leur projet en partant des ressources plutôt que des objectifs.

Conclusion

Pour conclure, il n’y a pas de méthodes miracles pour formaliser et concrétiser son projet de création d’entreprise, l’idéal étant de connaître chacune des méthodes et d’utiliser le bon outil en fonction de ses besoins. Là où le business plan est indispensable pour lever des fonds et structurer un projet déjà lancé, les méthodes Synopp et de l’effectuation permettent à l’entrepreneur de se lancer rapidement en partant de sa propension au risque.

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