Refuser un CDI pour lancer sa start-up ?! Il faut être fou, non ? Et pourtant, Jordan l'a fait ! Ce jeune diplômé de l'IAE Grenoble, plein d'ambition, a récemment gagné le Startup Weekend Grenoble 2016 grâce à son projet. Il revient sur son parcours et nous explique son choix, plutôt osé !
Hello Jordan, peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?
Hello, je suis Jordan Chenevier, 26 ans, récemment diplômé d’un master en Achats à l’IAE de Grenoble. J’ai eu un parcours très orienté « business » puisque j’ai été diplômé d’un DUT TC, puis d’une licence en Management et Gestion des Entreprises, pour ensuite intégrer un Master en Management qui m’a amené aux achats. Tout ça, à Grenoble !
J’ai eu deux expériences professionnelles majeurs : dans une start-up à San Francisco en 2013 pendant 7 mois, où j’étais assistant « Operations manager », et à Paris les deux dernières années, au siège de l’entreprise Valeo en tant qu’alternant acheteur électronique.
À côté de ces facettes très « pro », je suis aussi danseur pour une compagnie (« Nextape »), et trésorier d’une association qui œuvre dans 3 domaines : culture, jeunesse et éducation. On organise un festival international de danse hip-hop qui s’appelle le « Who got the flower ?! » et dont la 4ème édition aura lieu en Avril 2017 à Pontcharra.
Il paraît que tu as refusé un CDI pour lancer ta propre start-up, dis-nous-en davantage sur ce choix.
J’ai effectivement refusé un CDI d'acheteur chez Valeo car j’avais la volonté de m’engager de manière plus poussé dans des projets personnels. Que ce soit pour « WGTF ?! » ou Loha -qui n’était qu’une idée à ce moment là- et j’avais envie de retrouver le cadre idéal des montagnes grenobloises !
Tu as récemment été nommé gagnant lors du Startup Weekend Grenoble 2016 grâce à ton projet Loha, peux-tu nous expliquer le concept de cette start-up ?
Loha c’est une plateforme de mise en relation dans le domaine artistique. Elle permet aux artistes de collaborer et de trouver des partenaires, mais aussi à des structures ou troupes ayant des besoins artistiques (professeurs, spectacles, …) de trouver des talents localement.
Chaque artiste a donc un profil pour valoriser son travail et être contacté directement par qui le souhaite.
Qu’est-ce qui t’a inspiré cette idée ?
En organisant l’édition 2016 de notre festival on devait contacter un certain nombre d’artistes, dont des musiciens et des danseurs. On a eu aucun problème à être en lien avec des danseurs car nous avons un réseau, mais en dehors de ce réseau nous sommes perdus ! Impossible de trouver des musiciens !
Quand nous avons finalement trouvé, ces musiciens nous ont fait part du problème qu’ils avaient à trouver des plans. De là assez naturellement on s’est dit qu’il fallait créer le moyen de mettre en lien les gens qui pourraient travailler ensemble mais qui ne se trouvent pas. Et Loha a vu le jour.
Qu’est-ce que ce concours t’a apporté ?
Ce concours a été une vraie claque ! Je commençais à peine à réfléchir aux aspects concrets du projet, et tout s’est transformé en deux jours. Personnellement je suis ressorti de cette expérience super motivé, avec plein de nouvelles idées, et surtout avec une « preuve » que Loha avait un intérêt pour son public puisqu’on avait pu récupérer 500 adresses mails de personnes intéressés en quelques heures !
Professionnellement ça m’a appris à aller à l’essentiel et à passer à l’action même sans argent, sans outils, sans rien ! Et évidemment un élément important, ça m’a apporté du réseau et de la crédibilité.
Suite à cette victoire, tu vas pouvoir bénéficier du programme BDO Coaching et d’un accompagnement Let’s Grow, qu’est-ce que cela va t’apporter concrètement ?
Ces deux programmes ont un même objectif : nous aider à devenir plus gros, plus vite !
Avec Let’s Grow nous sommes incubés chez « Co-work in Grenoble » donc nous avons leur réseau directement sous la main, et Grégoire Gambatto qui gère le programme est super motivé pour nous aider donc ça a vraiment des effets vertueux sur le projet. Et puis ça nous change du « Home office ! »
Concernant BDO coaching il s’agit essentiellement du réseau et de formations, qui peuvent être utile à de nombreuses périodes de notre développement.
Quels sont tes projets pour Loha ?
Dans un premier temps pour nous c’est de pouvoir vivre de cette activité.
Et puis après ce qu’on souhaite c’est aider les artistes à vivre de leur passion, ou de MIEUX vivre de leur passion. L’ambition principale étant de diminuer le taux de chômage ! C’est très ambitieux mais c’est vraiment une motivation !
Aujourd’hui on travaille aussi bien dans le milieu associatif que professionnel dans le secteur de la culture, on adore ça, et on souhaite vraiment que ce soit un domaine qui se développe. Donc on y croit !
As-tu une phrase fétiche à partager qui te motive dans ta vie d’entrepreneur ?
« J’ai perdu ma lentille » Itinéris – A&OMC
Tu l'auras compris, si toi aussi tu as des projets, n'hésite pas à participer à des concours ou à des Startup Weekend ! Tu peux aussi ajouter ton projet de start-up sur Wizbii afin de trouver de l'aide et des associés, de récolter des avis mais aussi de gagner en visibilité !