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Le Mash Up 22 s'est tenu le 23 mars dernier à la maison des sciences de gestion à Paris. Organisé avec Start'in Sorbonne, cet événement dédié à la promotion de l’entrepreneuriat chez les étudiants et jeunes diplômés propose une thématique prometteuse et qui ouvre le débat : La France est-elle vraiment un endroit où il fait bon entreprendre? Nina Tanguy, responsable communication pour le Mash-up revient pour nous sur l'évènement !
Qui pour nous apprendre sur ce sujet ?
Retour sur les enseignements, points de vues et conseils de Fabrice Cavarretta, enseignant chercheur à l'Essec, auteur d'un ouvrage dédié à cette question chez Plon ; Arnaud Touati, avocat spécialiste des start-up chez Alto Avocats ; et Kamel Zeroual, mentor chez 50Partners.
Règle numéro 1 : Se défaire des idées reçues ?
Au programme, du fact-checking pour comprendre quels sont les freins et les leviers spécifiques à l'écosystème entrepreneurial en France.
# “Entreprendre en France, c'est plus compliqué qu'ailleurs”
Points forts, dispositifs disponibles ? On rentre dans le vif du sujet au #MashUp22. Quels sont-ils ?
La France semble plutôt bien lotie côté administratif. Les dispositifs mis en place ont beau être jugés complexes, si l'on compare avec nos voisins européens, voire outre atlantique, nous ne sommes en réalité pas si désavantagés que ça. Nous pouvons alors relativiser la lourdeur des formalités administratives. Un bon point, donc. Fabrice Cavarretta rappelle l'importance de la relation droit / administration. Elle est la plus équilibrée en France ! L’État semble aussi de notre côté, lorsque l'on passe au peigne fin la relation que nous entretenons avec nos impôts, par exemple, en comparaison avec certains de nos voisins.
# “En France, on est spécialistes de tout mais aussi de rien”
Il y a de plus en plus de jeunes comme nous, avec des idées, des envies, et de l'énergie pour créer des choses. Nous avons des atouts aussi dans l'écosystème français en lui-même, ouvert et favorable pour développer sa start-up. Le marché, jugé trop faible pour certains secteurs, doit moins être vu comme un frein qu’une caractéristique, un élément qu'il s'agit de comprendre et de connaître, rien ne peut être parfait ! Nous pouvons aussi miser sur une interdépendance, entre autre sur la force des clusters, cette masse d'activité qui permet l'excellence dans de nombreux domaines. Fabrice Cavarretta : " Un choix de domaines larges en France : on est l'un des rares pays dans le monde à l'avoir !" Autant d'éléments qui, tout compte fait, peuvent en faire un lieu quasi-idéal.
Comment entreprend-t-on aujourd'hui en France ?
Une fois convaincus que ce système est favorable, de précieux conseils permettent de se lancer dans cette aventure. ♦ N'oublions pas d'abord, l'importance de la chronologie avant de se lancer : Pour Arnaud Touati d'ALTO Avocats : "Ce qui fonctionne, c'est avoir une idée, puis entreprendre" Ne pas vouloir brûler les étapes est crucial pour s'assurer d'atteindre ses objectifs. Et pourquoi pas les dépasser ! ♦ Second conseil à noter : ne pas négliger l'importance de l'équipe. Il est essentiel de savoir s'entourer, de profils, mais aussi de personnalités complémentaires. On apprend beaucoup des autres et dans ce domaine, les vertus d’une équipe bien construite ne sont plus à démontrer.
Le tips n°1 d'Arnaud Touati : " Etre bien entouré. Besoin de complémentarité ! "
La réussite passe en effet aussi par la dimension humaine du projet. Il ne reste, aux jeunes entrepreneurs français que nous sommes, qu'à les noter avec soin.
En somme, qu'est ce que l'hexagone peut nous offrir ?
Tout ne peut pas être parfait. Mais en France, nous bénéficions tout de même de nombreux dispositifs qui sont favorables pour lancer sa start-up. La présence de l’État, la marque, ou encore le capital humain s’il ne fallait retenir qu’eux. Une fois débarrassés de nos inquiétudes sur la compatibilité de l’entrepreneuriat et de l’écosystème français, il ne nous reste plus qu’à nous lancer, sans brûler les étapes ! Le Mash Up revient le 10 mai prochain, autour du thème « Ma start-up, avec ou sans grand groupe ? ». L’occasion de parler de la relation qu’entretiennent les start-up et les grandes entreprises. Un thème pas si déconnecté du précédent, puisque de grands entrepreneurs français et spécialistes de cette thématique seront présents autour de la table ronde !