Anorexie, boulimie, hyperphagie, obésité... Près de 8 millions de personnes en souffrent en France. Le défi de Feel-eat, la 1ère application médicalisée dédiée aux personnes atteintes, est, aux côtés de professionnels avisés, de combattre le trouble alimentaire pour l'éradiquer. Et surtout, pour aider toutes les personnes concernées (patient, médecin, famille) à se réconcilier avec leur alimentation.
Bonjour, pouvez-vous vous présenter rapidement à nos lecteurs ?
Bonjour, je m’appelle Morgane, j’ai 34 ans. J’ai fait des études de Management à l’EM Lyon, j’ai ensuite intégré le Graduate Programme d’Orange et j’ai occupé 3 postes différents au sein des directions marketing du Groupe. Depuis 1 an, je me consacre à 100% au lancement de Feel-eat.
Pouvez-vous nous expliquer plus en détails le concept de Feel-eat ? Comment ça marche ?
Feel-eat s’adresse aux personnes qui souffrent de troubles alimentaires (anorexie, boulimie, hyperphagie, orthorexie…) Notre objectif est d’apporter un ensemble d’aides et d’outils pour accompagner au quotidien tous ceux pour qui s’alimenter est un combat, et les aider à se réconcilier avec leur alimentation.
Pour arriver à cet objectif, nous mettons en place plusieurs dispositifs :
- Une communauté d’entraide et un blog de partage d’expérience
- Une application, qui sortira à la fin de l’année, pensée comme un carnet alimentaire et un journal digitalisé améliorés, dans laquelle les utilisateurs pourront enregistrer des données au quotidien concernant leur alimentation, le contexte de cette prise de repas, leurs émotions et leurs ressentis,
- Des cycles de conférence en ligne et des fiches d’exercice de développement personnels pour aider chacun à se réconcilier à soi-même.
Comment cette brillante idée vous est-elle venue ?
J’ai souffert d’anorexie pendant plus de 10 ans. J’ai été au contact de nombreux patients, familles, médecins. J’ai fait les frais de prises en charge défaillantes et mal adaptées au vécu des patients. Avec le médecin qui me suivait il y a 2 ans, j’ai alors inventé cet outil, cet échange au quotidien qui permet de dresser un bilan de la journée et de prendre du recul sur son vécu. La méthode m’a aidée à aller mieux, à progresser.
D’un coup, Feel-eat est venu comme une évidence, il me fallait le rendre disponible pour tous.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans un tel projet ?
J’ai toujours eu une âme d’entrepreneuse. Je fourmille toujours d’idées, j’ai souvent eu envie de me lancer dans l’entreprenariat, mais il faut croire que ce n’était pas encore le bon moment ou le bon projet… Jusqu’à Feel-eat qui est arrivé dans ma vie comme une évidence.
Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?
Aucune difficulté n’est insurmontable. Au lancement d’un tel projet, on se sent devant une montagne, avec le sentiment qu’on n’arrivera jamais au sommet. Les démarches juridiques, administratives, techniques, marketing, … On a parfois l’impression de mener un vrai parcours du combattant.
Et puis, en prenant du recul, vous réalisez que hop, ça, c’est fait, bien plus facilement qu’imaginé, et vous passez à l’étape d’après.
Rencontrez-vous encore des obstacles ? Si oui, lesquels ?
Tous les jours ! Mais c’est la vie d’entrepreneur :)
Pouvez-vous nous raconter quelque chose dont vous êtes particulièrement fier ?
Je suis fière de l’ensemble du projet Feel-eat. Plusieurs milliers de personnes suivent déjà le projet sur les réseaux sociaux. Je reçois chaque jour des dizaines d’emails de remerciements, me disant que Feel-eat et sa communauté sont les aides qui manquent aujourd’hui à toutes ces personnes isolées et mal comprises, enfermées dans leurs difficultés.
Quel est votre business model ?
La première version de l’application sera entièrement gratuite. Dans un second temps, nous lancerons une version premium qui apportera de nouvelles fonctionnalités, comme des tableaux d’analyse, des contenus supplémentaires. Aussi, nous lancerons bientôt des cycles de conférence en ligne (webinars) qui seront payants à la carte ou par cycles.
Quel avenir pour Feel-eat ?
J’ai une vision très long terme de toutes les aides qu’il faut apporter. Aussi, je suis contactée par de nombreux centres de soin ou patients d’autres pathologies dont l’alimentation est impactée ou déréglée. Nous pourrions envisager d’adapter Feel-eat à ces personnes.
Comment est l’ambiance au sein de l’équipe ? Recrutez-vous ?
Je suis seule à 100 % sur le projet mais extrêmement entourée. La communauté est formidable au quotidien pour m’apporter son aide, ses suggestions d’amélioration et d’intégration. C’est une équipe incroyable.
Une amie, Blandine, vient d’intégrer l’équipe en tant que Strategy & Marketing Manager. Son aide est précieuse, elle prospecte pour moi depuis l’étranger pour que nous puissions nous rapprocher d’acteurs qui auraient une valeur ajoutée pour les utilisateurs de Feel-eat (applications dans le domaine du bien-être, de la santé connectée, etc…).
Je bénéficie aussi de nombreuses aides de personnes de tous métiers, technique, marketing, communication, finance, … qui sont concernées par ces pathologies et qui veulent que Feel-eat voie le jour. Sous peu, je recruterai des personnes pour m’aider au quotidien sur la partie technique (web et mobile) et la stratégie au global.
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous aux jeunes qui voudraient se lancer dans un projet entrepreneurial pour les aider ?
Croyez en vous ! Et soyez patient. Au départ, on souhaite voir son projet être sur pieds dans les plus brefs délais. Mais le temps passe vite, et au final, le temps est votre meilleur ami. C’est grâce à lui que votre projet va murir, se transformer, se conformer aux besoins de vos utilisateurs. Soyez à leur écoute, faites-les participer à chaque étape. Leur avis est essentiel. Et surtout, surtout, restez humble. Et puis, au pire, si ça ne fonctionne pas… vous aurez vécu une belle aventure !
Merci à vous de nous avoir fait découvrir votre start-up !
Si vous souhaitez en savoir plus sur Feel-eat et profiter de tous leurs bons plans, on vous donne rendez-vous sur leur site web et sur leurs réseaux sociaux.