Études de santé : quels sont les changements auxquels les étudiants vont devoir faire face ?


Études de santé : quels sont les changements auxquels les étudiants vont devoir faire face ?

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Sommaire :

De nombreux changements auront lieu dans les cursus de santé, tout d’abord la suppression du numerus clausus, qui en latin veut dire « numéro fermé ». Il désigne ainsi une limitation du nombre d’élèves admis au concours de médecine. Ce numérus clausus désigne les étudiants « aptes » à passer de la 1ère à la 2ème année de médecine. 

Nous allons ainsi décrypter point par point cette nouvelle réforme ainsi que les changements qu’elle implique : 

La fin du numerus clausus 

Cela signifie que le nombre de places limites fixées au niveau national pour rentrer en deuxième année de médecine sera supprimé. 

Cette réforme doit en effet permettre d’augmenter de 20% le nombre de futurs médecins formés pour permettre l’accès aux soins à plus de monde dans le territoire Français. 

Cela ne veut pas dire que tous les élèves auront la chance de devenir médecin, loin de là, mais le nombre d’admis sera décrété par les Universités, qui fixeront elles-mêmes un nombre en fonction des besoins du territoire / de la région dans laquelle elles se situent. 

En réalité cette réforme devait permettre de former plus de médecins, mais le problème qui se pose désormais est de savoir si les hôpitaux sont aptes à recevoir de nouveaux stagiaires / internes. C’est donc en théorie une bonne idée mais il faudra renforcer les moyens des hôpitaux, comme le souligne le doyen de la Faculté de médecine de Strasbourg. 

La fin de la PACES 

Il y aurait ainsi trois voies pour accéder aux métiers de la santé : 

- le portail santé : une formation d’un an (comme PACES) avec des cours assez similaires mais plus « diversifiés » pour permettre aux élèves de se rediriger en cas d’échec. Contrairement à PACES, ce portail santé permet tout de même en cas d’échec, l’obtention de 60 crédits ects si l’année est validée (la moyenne), mais pas de redoubler.

Les élèves auront ainsi un examen de fin d’année pour la valider ou non puis une autre étape afin de déterminer ou non leur passage en deuxième année. Cette deuxième étape sera potentiellement composée d’une épreuve orale, afin de juger des réflexions éthiques des « futurs médecins ». 

- la Licence avec « option mineure santé » : il s’agit ici de s’orienter dans une licence classique à l’Université de Droit, Histoire, Philosophie, Physique etc… avec une « mineure santé », c’est-à-dire des Unités d'Enseignements complémentaires. Ainsi à la fin de leur L2 ou L3, les étudiants peuvent se présenter au concours pour rentrer en deuxième année de médecine. Les critères de sélections seront les mêmes que les étudiants du « portail santé ». De cette manière, les étudiants, même s’ils échouent, pourront poursuivre leurs études « initiales » et ne pas perdre leur temps… 

De même pour les étudiants ayant validé leur année de « portail santé » mais non admis en deuxième année de médecine. Ils pourront également se réorienter vers d’autres filières ou en « licence mineure santé » pour retenter leur chance (c’est une sorte de redoublement, mais sans perdre son temps). 

- les formations conduisant à un diplôme d’État d‘auxiliaire médical de 3 ans : ce sont principalement les écoles d’infirmières. 

La fin des QCM

A priori, les deux concours traditionnels par an seraient supprimés, ainsi que la sélection par les QCM. Ainsi ils seront remplacés par des partiels plus « universitaires » et par la suite des oraux et des écrits pour pouvoir éventuellement passer en deuxième année de médecine. 

En cas d’échec, quelles sont les filières de débouchés ? 

Cette réforme permet finalement de ne pas perdre son temps à passer le concours de médecine, ou encore de redoubler sans avoir de solution de repli. Évidemment la sélection restera compliquée et difficile pour les étudiants. 

En revanche ils pourront se diriger vers des filières comme le journalisme, le droit, la biologie ou encore en histoire, et pourquoi pas se spécialiser dans la santé ! 

Cette réforme sera appliquée à la rentrée 2020 en principe dans le cadre du projet de loi « Ma santé 2022 ». Ce projet est encore un peu flou pour le moment mais s’affine petit à petit. Nous tâcherons ainsi de vous tenir informé des avancements ! En revanche pour vous détendre, voici la bande-annonce du film « Première année » ! 

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