Faire son stage en start-up à New-York

Faire son stage en start-up à New-York

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Publié le 19 janvier 2015 , par Sophie Lebel

« L’Oeil du stagiaire ». Chaque semaine, découvrez un témoignage d’un(e) étudiant(e) en stage en entreprise. Aujourd’hui, voici Quentin François, qui a 24 ans nous partage son expérience outre-atlantique chez Datadog en tant que Software engineer. Découvrez son histoire ! oeil du stagiaire Peux-tu nous décrire ton parcours ? Photo Quentin Étudiant ingénieur à l’École Centrale Paris, j’ai également suivi un double diplôme à l’ESSEC afin d’acquérir des compétences en stratégie et finance d’entreprise et d’élargir mon réseau. Ayant depuis tout jeune la fibre créative, le web m’a donné depuis 10 ans la possibilité d’inventer et de créer de nouveaux produits de toute pièce. Cet intérêt précoce pour le monde du web m’a conduit à me lancer dans l’aventure entrepreneuriale avec Dessbox entre 2011 et 2013, à travailler en stage de césure chez Amazon, puis chez Datadog. Je termine actuellement ma dernière année à l’École Centrale en spécialité systèmes informatiques. Quelles sont tes missions chez Datadog ? logo datadog Pour faire simple, Datadog est un outil SaaS permettant aux entreprises de surveiller leurs systèmes informatiques, c’est-à-dire le bon fonctionnement de leurs serveurs et des applications installées dessus. L’utilisateur installe un « agent » sur chacun de ses serveurs autorisant Datadog à récupérer une très grande quantité de données

les serveurs de Datadog traitent des dizaines de milliards de points chaque jour, on peut parler de « Big Data » !

de les traiter en temps réel et d’offrir à l’utilisateur la possibilité de les analyser via une interface web simple d’utilisation. Lors de mon stage, j’ai occupé le poste de Software engineer. Mon job a consisté à développer de nouvelles fonctionnalités pour le produit vendu par Datadog. L’entreprise était encore à un stade de développement assez précoce et donc il n’y avait pas encore de découpage des équipes par fonction du produit. J’ai donc été amené à travailler sur des aspects très variés du produit. Le développement se faisait en plusieurs phases : discussion avec les clients/business developers pour établir un cahier des charges de la fonctionnalité, phase de développement, phase de test, mise en production avec suivi de l’utilisation de la fonctionnalité pour s’assurer de son bon fonctionnement. Plus marginalement, j’ai aussi été amené à rédiger des articles techniques pour alimenter le blog de l’entreprise ou encore à participer à divers forums sur le stand de Datadog pour faire des démos du produit à de potentiels clients. presentation datadog stage Pourquoi as tu décidé de faire ton stage dans une start-up ? Tout d’abord, je crois que je voulais avoir plus de responsabilités et d’autonomie. Lors de mon stage chez Amazon qui est une grosse entreprise où tout est très cadré, j’avais finalement le sentiment d’avoir assez peu d’impact en tant que stagiaire. Cela est assez frustrant et démotivant. Dans une start-up au contraire, étant donné l’effectif restreint et le peu de hiérarchie, on est très vite amené à travailler sur des projets ayant un impact direct sur l’activité de l’entreprise. Je trouve cela particulièrement stimulant ! Ensuite, j’apprécie beaucoup l’environnement dynamique de la start-up et l’excitation que cela procure. Chez Datadog, j’ai pu évoluer dans une start-up en pleine explosion qui connaît une croissance à 3 chiffres des revenus et dont l’équipe a doublé de taille durant mon stage de 6 mois ! Enfin, après une première expérience à San Francisco je voulais retourner aux États-Unis dans une autre ville, et les bureaux de Datadog étant à New York,

C’était une opportunité idéale pour vivre 6 mois dans l’une des villes les plus incroyables du monde !

Peux-tu nous décrire l’ambiance ? datadog environnement startup Le cadre de travail était idéal. Les bureaux de Datadog se trouvent au dernier étage d’un immeuble au cœur de Manhattan offrant une vue imprenable sur l’Empire State Building ! Nous travaillions dans un grand open space et l’ambiance y était décontractée mais studieuse.

Nous disposions de tous les benefits que peut offrir une start-up !

Snacks à volonté, console de jeu, repas livrés le midi deux fois par semaine et rooftop pour siroter une petite bière entre collègues à la fin de la journée ! L’équipe était très soudée et des événements étaient régulièrement organisés pour favoriser la cohésion (afterworks, repas, parties de foot à Central Park ou encore compétitions de FIFA en fin de journée !).

Comment as-tu fait pour décrocher ce stage ? J’ai décroché ce stage grâce au réseau d’anciens élèves de l’École Centrale Paris. En effet, les deux fondateurs de Datadog sont deux anciens de l’école et ils avaient posté une offre de stage sur le site de l’école directement. Après un entretien téléphonique et une étude de cas pour évaluer mes connaissances techniques, j’ai été retenu pour le stage.

Il y a t-il beaucoup de formalités administratives pour faire un stage à New York ? L’obtention du Visa J1 est nécessaire pour effectuer un stage aux États-Unis. Il s’agit d’une démarche administrative assez lourde qui demande la recherche d’un « sponsor ». Il est par conséquent presque indispensable de faire appel à un organisme tiers qui se charge de préparer tout le dossier et de gérer l’attribution d’un sponsor pour le visa. Lors de mes deux stages aux États-Unis, j’ai fait appel à Parenthèse. Bien sûr, ces démarches ont un coût (autour de 1 000 euros tout compris), couvert dans mon cas par l’entreprise où j’ai effectué mon stage.

Comment décrirais-tu la vie étudiante là-bas ? Je n’ai pas directement côtoyé le milieu étudiant là-bas car je n’étais pas à l’université, mais il y a énormément d’étudiants qui vivent à New York. C’est une ville incroyable qui bouge énormément mais qui nécessite d’avoir des moyens assez conséquents pour y vivre (à titre de comparaison, les loyers sont presque deux fois plus chers qu’à Paris) ! Il y en a pour tous les goûts : soirées, concerts, festivals, musées, street art, restaurants, parcs, rooftops, etc. Bref, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer pendant les week-ends ! Une autre caractéristique de cette ville est la diversité culturelle que l’on peut y trouver, comme en témoignent les différents quartiers de la ville. La communauté française est très présente et on fait rapidement de nouvelles rencontres. Dans mon cas, aimant beaucoup la musique électronique, j’ai trouvé mon bonheur avec le festival « Governors ball » ou des boîtes comme l’Output ou le Verboten à Brooklyn !

Quelles sont selon toi les différences majeures entre un stage en France et un stage aux États-Unis ?La principale différence réside à mon sens dans la mentalité des personnes avec qui on travaille. Aux États-Unis, j’ai remarqué que les gens étaient beaucoup plus ouverts à la discussion et plus enthousiastes lorsque l’on propose de nouvelles idées. Une autre différence importante est que l’on est beaucoup plus libre dans l’organisation de son travail. Il n’y a pas vraiment d’horaires imposés alors qu’en France dans de nombreuses entreprises il est mal vu de partir avant 19h.

Là-bas, tout ce qui compte c’est que le travail soit bien fait, peu importe comment il est fait !

Un témoignage très enrichissant que nous livre Quentin François et qui saura sûrement vous convaincre de partir travailler dans la grosse pomme !