Que faire lorsque vous réalisez que votre "Zuckerdream" est encore bien loin ?

Que faire lorsque vous réalisez que votre "Zuckerdream" est encore bien loin ?

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Publié le 25 février 2013 , par Léa Beli

Ça y est, vous avez décidé de vous lancer dans la création d’entreprise !

Vous avez une super idée, l’équipe de rêve et une niaque à toute épreuve. Après la rédaction du business plan, vous développez votre produit. Vos amis et votre famille vous trouvent formidable et voient déjà en vous le futur Zuckerberg qui révolutionnera l’internet. Ils vous imaginent déjà en couverture du Times en tant que « (Wo)man of the year ». Cette perspective merveilleuse sous le bras, vous ne ménagez pas vos efforts et enchainez nuits blanches et annulations de week-end à la campagne pour vous consacrer à 100% à votre poule aux oeufs d’or. Après des semaines/mois de conception, prises de tête et développements, vous mettez enfin en ligne ce que vous pensez être une révolution numérique. Vous guettez, le regard avide, le moindre like, tweet, la courbe Analytics et votre nombre d’utilisateurs. E

t là que se passe-t-il ?

Rien ! Absolument rien. Les tièdes réactions que vous récoltez sont « cool », « super ton site », « j’aime beaucoup la couleur du background ». Mais concrètement, personne ne se bouscule et vos serveurs ne sont pas prêts de planter pour cause de surcharge de requêtes. Vous réalisez alors que votre « Zuckerdream » est encore bien loin, c’est un peu décevant. Quand on est « wannabe » entrepreneur, les idées ne manquent pas mais on a parfois tendance à confondre les vitamines avec les médicaments. Le produit doit répondre à une vraie douleur et ne doit pas seulement être un gadget sympa si l’objectif est de séduire et pérenniser une relation avec les utilisateurs.

Il est alors temps de se poser les bonnes questions, de trouver pourquoi notre produit n’intéresse personne :

- Nous sommes-nous trompés de cible ?

- Le produit correspond-il à un vrai besoin ?

- Avons-nous réellement cherché à répondre à un problème ?

- L’exécution est-elle adaptée à ce que nous cherchons à faire ?

Cette phase de remise en question, de doutes prend du temps et peut sérieusement entamer le moral des troupes. Ce n’est simple pour personne de s’apercevoir qu’un produit pour lequel une équipe s’est investit pleinement n’arrive pas à convaincre. C’est à ce moment qu’entre en compte la nécessité de bien s’associer.

La foi que vous avez en votre équipe et votre réelle volonté d’entreprendre seront votre seul salut dans cette période délicate de pivot. Mais heureusement, les erreurs de parcours et les échecs sont de formidables moyens de tester sa ténacité et sa capacité de rebond. C’est d’ailleurs la force principale de l’entrepreneur de savoir se remettre en question, de produire, réagir, échouer, rebondir VITE contrairement aux grands groupes qui ont une inertie plus forte face à l’innovation. Si l’on s’aperçoit que son premier produit ne marche pas, il faut essayer un deuxième, puis un troisième, le tester, le valider auprès de ses futurs utilisateurs quitte à le découper pour tester et identifier les fonctionnalités qui créent véritablement de la valeur à votre produit/ service. Durant ce travail, il ne faut aussi garder à l’esprit que si définitivement notre produit n’intéresse personne, il faut savoir le lâcher pour redémarrer autre chose.

Vous avez plusieurs solutions pour valider vos hypothèses auprès de vos clients :

- Organiser des workshops

- Les appeler directement pour discuter avec eux de leurs problèmes et de la manière dont ils vous perçoivent.

- Sortir dans la rue et poser directement des questions à votre cible potentielle

- Installer un outil de feedback sur votre site

Évidemment, il est beaucoup plus simple de tester son produit quand on a déjà développé un MVP (Minimum Valuable Product) car vous avez un produit concret sur lequel vous appuyer et être challengé. J’ai envie de conclure en disant que l’on passe du niveau 0 à 1 le jour où vos clients vous diront : « c’est exactement de ça dont j’avais besoin et je suis prêt à payer pour votre service ! ». Tant que ce moment n’est pas arrivé, il est inutile de se projeter en couverture de quoi que ce soit. Presque toutes les startups qui ont réussi à générer une traction sont passées par des moments de doute et de questionnement. C’est tout à fait normal et même plutôt sain d’arriver à analyser ses échecs et savoir en tirer le meilleur pour rebondir de la manière la plus efficace possible.

Parce que finalement, échouer tous les jours, c’est essayer et apprendre tous les jours !