Prélèvement à la source : on fait le point !


Prélèvement à la source : on fait le point !

327c5456-e7b1-48cb-bbf3-cc2b906fd05b.png

Sommaire :

On vous en a parlé, on l’a rabâché, on en a eu peur, on s’est réjoui, bref, il est bien là : le prélèvement à la source débarque dans nos vies, et ce, dès janvier 2019. Autant dire qu’il arrive demain. Alors, bonne nouvelle ou mauvaise augure ? On fait le point.

Prélèvement à la source : « pratique, essentiel, simple » 

C’est officiel, à partir du 1er janvier 2019, vos impôts seront prélevés tous les mois sur votre salaire (ou votre pension de retraite). On parle quand même de près de 16,3 millions de foyers fiscaux concernés. Alors, concrètement, ça change quoi pour vous ?

Pour le moment et pour le gouvernement, le pari est quasi tenu : une bonne poignée des salariés français (69% selon un sondage récent) disent de ce prélèvement à la source qu’il est "pratique, essentiel, simple". Mais attention, les plus heureux dans cette histoire, ce sont surtout les libéraux et les cadres, on ne va pas se le cacher. Ce qui leur plaît tant ? La simplicité des démarches administratives, tout simplement., mais aussi et surtout le fait que les potentielles hausse de salaires seront dorénavant communiquées en temps réel. Et ça, c’est beau.

Petit point important à prendre en compte en revanche : si l’entrée en vigueur est prévue le mois prochain, il faudra attendre quelques temps avant de se rendre compte des vrais changements. Le temps que les choses se mettent en place.

Prélèvement à la source : le choix du taux a son importance

On espère que vous avez bien fait votre choix, car vous aviez jusqu’au 15 septembre dernier pour le faire ! Pas de panique toutefois, un taux par défaut est appliqué si le choix n’a pas été enregistré à date. Quoi qu’il en soit, vous aviez le choix entre trois types de taux bien distincts, les voici :

  • Le taux personnalisé : il est lui calculé sur la base de votre dernière déclaration de revenus et tient compte de l’ensemble de ces derniers, de votre situation, mais aussi des charges de l’ensemble de votre foyer. C’est le même pour chacun des conjoints. C’est aussi celui qui vous ait affilié d’office si vous n’avez fait aucun choix.
  • Le taux individualisé est là surtout pour les couples, afin de prendre en compte les éventuels écarts de revenus. C’est simplement une répartition différente du paiement de l’impôt, celui-ci reste calculé en fonction des revenus du couple et du nombre de parts de quotient familial. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est qu’un quotient familial, il est en fait fixé en fonction de la situation du couple et permet de proportionner le montant de l’impôt en fonction du nombre de personnes qui vivent sur ce revenu.
  • Le taux neutre ou non personnalisé existe pour tous ceux qui ne souhaitent pas que leur employeur connaisse leur taux de prélèvement à la source. En vérité, ce taux-là concerne plus ceux qui perçoivent d’importants revenus en plus de leur salaire, pour ne pas que l’employeur n’applique le taux personnalisé, ce qui leur serait préjudiciable. SI le taux personnalisé est inférieur à votre taux personnalisé, vous devrez par contre verser chaque mois la différence à l’administration concernée. 

Quoi qu’il arrive, ce taux dépend de la situation fiscale de votre foyer en 2017, et a été calculé durant l’été 2018.

Prélèvement à la source : peut-on le refuser ?

Pour une grosse majorité des récalcitrants, ce n’est malheureusement pas possible de dire non au prélèvement à la source. C’est pas franchement une option : il s’impose donc à tous les revenus versés par un tiers payeur (employeur, organisme de retraite, pôle emploi…).

Par contre, si vous êtes chef d’entreprise ou que vous recevez des revenus fonciers, par exemple, c’est une autre affaire. Du moment qu’il n’y a pas de tiers payeur, vous avez le choix de décliner le prélèvement à la source et de continuer à payer vos impôts par prélèvement sur votre compte en banque en fonction de l’estimation de vos revenus sur l’année.

Et si vous êtes salarié et que vous avez des revenus fonciers, par exemple, une partie des impôts sera prélevé sur votre compte en banque, et le reste directement à la source. Les deux systèmes peuvent tout à fait cohabiter dans ce cas de figure.

Dernier petit point pour la route : les revenus de 2018 ne seront pas taxés. En réalité, cette année est considérée comme année blanche, ou année de transition, et les revenus perçus au cours de ces douze derniers mois ne seront pas imposés, sauf exceptions.

Vous êtes dorénavant paré pour affronter cette première année de prélèvement à la source ! Courage, avec de la pratique et du temps, tout ça sera bientôt du gâteau à comprendre.

URL copiée