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Ces dernières années, la politique française s’est montrée favorable à la création d’entreprise et plus particulièrement, à l’augmentation du nombre start-up dans l’Hexagone. Cela s’est confirmé avec l’ouverture en grande pompe de la Station F en 2017 à Paris et qui est considéré comme le plus grand incubateur de start-up au monde.
Lancer une start-up n’est pas plus compliqué que de créer une petite entreprise. Il faut juste avoir le courage de sauter le pas. Aujourd’hui, la France se positionne réellement comme territoire d’accueil des start-up, après avoir pris en modèle l’Estonie, qui est considérée comme une «start-up nation» et une référence mondiale dans le domaine de l'entrepreneuriat numérique et l’e-administration. Parmis les exemples des start-up les plus connues, on retrouve dans ce pays balte les coqueluches telles que Skype, Bolt (anciennement Taxify), ou encore TransferWise.
Le domaine de la restauration voit également ses propres start-up émerger : TipDigger, Kadoresto, Easylis...et bien d’autres encore ! Ces dernières se distinguent non seulement par leur concept novateur mais également par leur secteur dont les ressources sont loin d’avoir été épuisées.
Vous souhaitez créer votre start-up et le domaine de la restauration vous intéresse, mais ne savez pas comment procéder ? Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir, étape par étape, pour la concrétisation de votre projet avec Legalvision.
S’associer ou avancer seul ? Telle est la première question
S’associer avant de se lancer peut paraître un choix intelligent. Mieux vaut donc y réfléchir plutòt deux fois qu’une ! En effet, avoir un associé vous permet de détailler au mieux le projet dans lequel vous vous lancez et d’éviter de passer à côté de ce petit quelque chose qui donnerait une plus-value certaine à votre projet.Il vous aidera également à opter pour le bon statut juridique pour porter votre société.
L’étude du marché potentiel de l’activité
Cette étape est importante pour toutes les sociétés nouvellement créées et plus particulièrement pour les start-up qui se veulent novatrices. Cette étape peut en effet différencier les start-up qui réussissent de celles qui échouent.
La première partie concerne alors le business plan et qui permettra de convaincre les potentiels investisseurs. Un bon business plan, c’est une présentation du projet dans le détail ainsi que la présentation de son équipe, du marché visé, du modèle économique, de la visibilité potentielle sur le marché face à la concurrence. Il faut aussi constituer un plan d’action avec des prévisions financières et les objectifs. Il est aujourd’hui notoire qu’un projet chiffré permet d’attirer davantage d’investisseurs.
Il faut en deuxième partie, solidifier la base avec un business model, qui permet de déterminer le secteur, la clientèle, et la valeur ajoutée du projet par rapport à ce qui se fait actuellement sur le marché. Le modèle CANVAS est un modèle reconnu pour la réalisation d’un bon Business Modèle qui se présente sous la forme de plusieurs cases comme : les partenaires clés, les activités et ressources, la proposition de valeur ajoutée, la relation avec les clients et les différents canaux de diffusion, la segmentation des clients, la structure des coûts puis les différents flux de revenus.
Attention aux autorisations spécifiques du secteur de la restauration !
1. La nécessité d’obtenir d’une licence
Par “autorisations spécifiques”, il est fait plus particulièrement écho à la licence “restaurant” et la licence «débit de boisson à consommer sur place» qui sont obligatoires pour ouvrir un restaurant.
Aussi, celle-ci peut prendre deux formes :
- La licence petit restaurant dans l’hypothèse d’une vente de boissons sur place seulement et aux principaux repas.
- La licence restaurant quant à elle est nécessaire pour toutes les boissons autorisées pour une consommation sur place
Il ne faut pas oublier d’anticiper l’obtention du permis d’exploitation qui peut être obtenu après le suivi d’une formation prévue à cet effet.
2. La déclaration d’ouverture d’un débit de boissons
Il vous faudra par ailleurs obtenir une déclaration d’ouverture auprès de la mairie où sera implanté votre restaurant. Cette autorisation est indispensable si vous souhaitez vendre des boissons alcoolisées.
Selon le type de boissons alcoolisées en vente, plusieurs niveaux d’autorisation existent :
- La licence II concerne les boissons fermentées non distillées;
- La licence III permet de vendre des alcools inférieurs ou égaux à 18º.
- Enfin, la licence IV permet de proposer toutes les boissons alcoolisées sur place ou à emporter.
3. Les autres réglementations
Il y a de nombreuses réglementations particulières concernant l’ouverture d’un restaurant. Ainsi, il y a des règles évidentes d’hygiène et de salubrité à respecter. Encore il est primordial de respecter les règles concernant les normes de sécurité et l'accessibilité aux locaux. Plus récemment, il convient de faire respecter l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier des autorisations complémentaires selon certaines circonstances comme notamment une autorisation pour la diffusion de musique auprès de la SACEM, l’autorisation du maire pour installer une terrasse. Les horaires d’ouvertures qui peuvent être réglementées aussi.
Choisir la bonne forme de société : préparer les documents, et passer à l’immatriculation !
Une fois tout cela fait, il ne vous reste plus qu’à franchir le grand pas de la création de votre start-up. Il faut choisir entre les différentes formes de sociétés existantes auprès du RCS, réaliser tous les documents juridiques nécessaires à l’enregistrement, et ne pas oublier de publier dans un journal d'annonce légale la constitution de votre société.
Il n’y a plus qu’à attendre la validation par le greffe pour obtenir votre KBIS (document officiel attestant l'existence juridique de votre entreprise), et enfin votre start-up sera bien née !