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Emmanuel Macron l’avait promis. Le Service National Universel (SNU) est prêt à débarquer. Destiné à fédérer les jeunes Français et créer un « sentiment d’unité nationale », ce projet porté par le nouveau secrétaire d’Etat en charge de la jeunesse Gabriel Attal, sera obligatoire pour les jeunes de 16 ans. Une phase pilote est prévue en juin 2019. On fait le point.
Le Service National Universel : obligatoire, mais universel
Pour Gabriel Attal, la portée de ce projet est clair. Il s’agit bien de fédérer les jeunes Français. En plus d’être obligatoire, le service national sera entièrement et totalement universel : soit 800 000 jeunes de 16 ans, de toutes origines confondues garçons et filles confondus qui seront convoqués pendant un mois plein. La moitié sera même en hébergement collectif. Selon le secrétaire d’État, c’est la « réforme de société la plus puissante depuis de nombreuses années ». C’est dire.
Au menu, des domaines variés pour tous les goûts : défense, environnement, aide à la personne, tutorat, culture. Et les objectifs sont clairs d’emblée, le SNU répondra à toutes ses promesses dès juin 2019 : une grande et forte cohésion sociale et territoriale affirmée, une prise de conscience pour chaque génération trouvée, des enjeux de la défense et de la sécurité nationale et participation au développement de la culture de l’engagement. Le ton est donné.
Le SNU : un service aux multiples facettes et opportunités
Le Service National Universel, c’est aussi le choix de la construction d’un projet de société qui a à cœur l’implication des jeunes générations. En gros, c’est l’occasion pour tous de vivre ensemble et d’une nouvelle manière, c’est la chance de se rencontrer autrement, de développer de nouveaux liens, mais aussi de détecter les éventuelles difficultés de chacun pour y remédier.
Et si certains le souhaitent, il est tout à fait possible de prolonger son séjour de trois à douze mois supplémentaires et s’engager davantage. Par le service civique, par exemple, mais ça passe aussi par un engagement volontaire dans les armées, la police, la gendarmerie, les pompiers, mais aussi la préservation du patrimoine et de l’environnement ou encore l’accompagnement des personnes. Rien d’obligatoire cette fois.
En plus, participer au Service National Universel, c’est également l’occasion de faire un bilan de santé complet, mais aussi d’établir un bilan scolaire pour chacun.
Le service militaire passé aux oubliettes
Si le Service National Universel a vu le jour, c’est bien pour faire oublier le service militaire, aboli par Jacques Chirac en 1996, jugé trop crispant pour les jeunes concernés. Et si les militaires seront de la partie, l’objectif de constituer une armée n’est pas de mise. Le SNU existe bel et bien dans un souci de fédération des jeunes Français. Il s’agirait même de faire du Service National Universel un symbole de reprise en main de la jeunesse française. Rien que ça.
Vous allez bientôt avoir 16 ans ? Alors préparez-vous à passer un mois complet avec d’autres jeunes de votre classe d’âge dès le mois de juin prochain. Allez, on est sûr que ce ne sera pas si mal, et que ce sera même un sacré bon souvenir plus tard.