Apprenez à reprendre confiance en vous, à vous mettre en avant, à mieux négocier et devenir la meilleure version de vous-même grâce au programme « La petite porte », fondé par Flore qui nous partage son expérience !
Bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?
J’ai commencé ma carrière dans le droit des réfugiés, en travaillant d’abord pour l’ONU puis pour le gouvernement français en tant que spécialiste en géopolitique sur les demandes d’asile. C’était un monde passionnant et terriblement frustrant, car je me suis souvent sentie impuissante à aider les gens autant que j’aurais voulu. J’ai décidé de me tourner vers la création collaborative et le monde de l’innovation pour faire émerger des solutions plus directes et avoir un impact positif sur le monde, à mon échelle. Après avoir obtenu un certificat d’HEC en Design thinking, j’ai rejoint Nicolas Velai dans son studio d’innovation qui accompagne le lancement de projets innovants. C’est avec lui que j’ai créé La Petite Porte en mai 2020.
Pouvez-vous nous expliquer plus en détails le concept de La Petite Porte ?
Nous avons fait le constat que les femmes ne se mettaient pas en avant de la même façon que les hommes, particulièrement dans le monde professionnel. Cela est dû à l’intériorisation d’un discours sexiste au sein de notre société : on apprend aux filles à travailler dur et à être humbles, à viser l’excellence mais sans se vanter, alors qu’on valorise chez les garçons le fait de commander, de se mettre en avant, de s’aventurer dans des nouvelles choses.
Nous avons réfléchi à ce problème avec Nicolas et, ensemble, nous avons eu l’idée de La Petite Porte : le programme gratuit qui s’adresse aux femmes pour monter en compétence sur les “soft skills” comme la confiance en soi, le fait de savoir se mettre en valeur, la gestion du stress... tous ces petits plus qui font la différence.
La Petite Porte est un programme vidéo interactif 100% à distance, disponible tout le temps et depuis n’importe où. Il réunit des expertes et des femmes inspirantes pour accompagner et partager avec les participantes leur expérience réussie sur les différents sujets abordés. Il assemble un cocktail de notions théoriques, de témoignages et retours d’expériences, sur une plateforme en ligne qui permet aux participantes d’échanger entre elles et de suivre leur progression. Exercices, feedbacks et évaluations entre pairs sont proposés sur notre outil pédagogique innovant.
Qu’est ce que le confidence gap et qu’est ce qui vous a poussé à vous lancer dans ce projet ?
Leconfidence gap, c’est le fait que les femmes ont, à capacité égale, moins confiance en elles que les hommes. Dans le monde du travail, 48% des femmes estiment qu’elles auraient progressé davantage dans leur carrière en ayant plus d’estime de soi. Prendre la parole en public, négocier son salaire ou son augmentation, présenter et défendre ses idées sont autant de situations où les femmes se sentent souvent plus démunies que les hommes. La capacité d’encore mieux réussir, de saisir toutes les opportunités, se joue aussi dans la tête.
Comment cette idée vous est-elle venue ?
Au cours de ma carrière j’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes qui ont traversé des choses très dures, qui ont fui la guerre, les persécutions, la faim, et ont trouvé le courage de tout quitter et de recommencer leur vie dans un autre pays. J’ai toujours énormément admiré la force de certaines de ces réfugiées qui, non seulement ont survécu, mais se positionnent comme des leadeuses dans les communautés des camps de réfugiés et portent la parole des autres pour discuter avec les gouvernements et l’ONU.
Je pourrais vous raconter des dizaines d’histoires, mais ma préférée est celle d’une jeune femme que j’ai rencontré en Mauritanie et qui, à 17 ans, refusait d’être mariée par sa mère à un commerçant du quartier. Sa mère voulait la marier car la famille subsistait à peine et qu’elle n’avait plus d’argent pour payer l’école. Cette jeune femme voulait finir le lycée et travailler. Elle a remué ciel et terre pour lutter contre cette décision injuste, et elle a fini par obtenir une bourse de l’ONU pour terminer son éducation. Ce qui m’inspire le plus dans son histoire, c’est qu’elle a eu conscience de sa propre valeur et qu’elle a osé aller contre l’ordre établi. Elle s’est donné les moyens de réussir en allant taper à toutes les portes, et elle a réussi.
Le point commun entre ces femmes et les porteuses de projets que j’accompagne aujourd’hui, c’est le fait qu’elles osent. Leur force vient du fait qu’elles ont conscience de leur valeur, et c’est ce message que je veux diffuser. Avoir conscience de ce que l’on vaut, c’est une clé essentielle pour atteindre ses objectifs, et c’est quelque chose qui manque (souvent) aux femmes.
Quel est l’objectif de votre programme “La Petite Porte” ?
La Petite Porte aide les femmes à mieux se mettre en avant, mieux négocier, mieux gérer leur stress, avoir d’avantage confiance en elles, se positionner de façon plus assertive, et ce quelque ce soit leurs parcours et leurs ambitions.
Quelle sont les prochaines étapes pour La Petite Porte ?
Aujourd’hui nous avons une quinzaine de femmes inspirantes qui ont accepté de participer au programme, de donner des conseils et partager leur expérience. Nous sommes actuellement en train de créer avec elles le premier module vidéo, qui sortira à la rentrée. Nous avons environ 200 inscrites qui vont participer à la première session, et il reste des places !
Nous discutons également avec des potentiels partenaires pour relayer le programme et lui donner de l’ampleur : universités, entreprises, fondations...
Si vous souhaitez en savoir plus rendez-vous sur le site de "La petite porte", sur Instagram et Facebook !