Vu l'engouement des consommateurs, le Business Model de la box attire beaucoup de jeunes entrepreneurs. Box beauté, box vin, box bonbon, box coquine, box fromage, box rasoirs ou encore box mariage il y en a pour tous les goûts, dans tous les secteurs. Aujourd'hui, nous avons interviewé Aicha Mansouri, la co-fondatrice d'une box food qui cartonne en ce moment : Kitchen Trotter. Découvrons les secrets du succès de la start-up et ses conseils sur l'entrepreneuriat des jeunes. Hello, pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, qu’est-ce que Kitchen Trotter en quelques mots ?
Kitchen Trotter, c’est tout simplement le Monde dans votre assiette ! Chaque mois, nous parcourons des milliers de kilomètres aux côtés de nos Trotters et nous leur proposons un voyage culinaire inédit. Comment ? En retrouvant dans leur boîte aux lettres un kit de cuisine qui contient 6 à 7 ingrédients exotiques et 4 recettes emblématiques pour concocter un menu authentique d’une destination surprise. Un véritable rendez-vous pour apprendre à cuisiner les meilleures recettes de chaque pays et passer un moment convivial avec ses proches autour de ce menu pour 4 à 6 personnes. Il ne manque plus que les produits frais et un joli tablier, et hop, on est prêt !
Pourriez-vous nous parler de votre équipe ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
L’équipe est constituée de 3 entrepreneurs, Aïcha, Kenza et Pierre-François, ainsi que 6 autres personnes. Le hasard de la vie fait que nous nous sommes rencontrés sur les bancs de l’école ou en voyage. Nous sommes trois amis passionnés de cuisine et de voyage partageant le même appétit pour l’aventure et l’envie de créer sa propre entreprise. La naissance de Kitchen Trotter était donc totalement naturelle !
Quel est votre business model ?
Notre business model repose essentiellement sur la commercialisation de nos kits de cuisine auprès de nos abonnés. Nous disposons de 4 formules : l’abonnement mensuel, sans engagement, qui se renouvelle tous les mois jusqu’à ce qu’on décide de l’interrompre, mais aussi des abonnements à durée limitée de 3, 6 ou 12 mois, disponibles également à offrir. Au-delà de la distribution de kits de cuisine, nous offrons également à nos clients la possibilité de retrouver tous les produits des anciens coffrets sur notre épicerie en ligne. Nous proposons également un service de communication à nos marques partenaires, qui peuvent toucher une clientèle ciblée et bénéficier d’une plus grande visibilité sur nos différents canaux (le kit, en communication offline ; le site, la newsletter et les réseaux sociaux, en communication online). Enfin, nous avons également des partenariats avec des magazines (Cuisine Actuelle et Zeste), qui cherchent à diversifier leur offre. Nous leur proposons la confection et la commercialisation de coffrets thématiques à leur image. L’activité de notre start-up se diversifie, pour proposer une offre complète, aussi bien à nos clients qu’à nos partenaires.
Selon vous, quels sont les facteurs clés de succès de Kitchen Trotter ?
Kitchen Trotter est avant tout une expérience. Nous permettons à nos Trotters de voyager directement depuis leur cuisine en découvrant de nouvelles recettes tout en leur donnant accès à des ingrédients qu’ils ne retrouvent pas dans leur quotidien. Et tout ça, en partageant des moments de convivialité avec leurs proches. Nos principaux facteurs clés de succès sont notre passion pour la cuisine et le voyage, le respect de l’authenticité des pays que nous proposons et surtout, la place stratégique que nous accordons à nos clients dans notre quotidien.
Que répondriez-vous aux gens qui disent que les box sont un simple phénomène de mode ?
Le phénomène des « box » a vu le jour depuis plus de deux ans en France et c’est devenu un véritable mode de consommation. Ce n’est pas un simple effet de mode, comme ont pu le penser certains à la naissance de cette tendance, puisque les « box » dans le secteur des cosmétiques ont fait leur preuve depuis bien longtemps. Chez Kitchen Trotter, nous observons une croissance maintenue de notre nombre d’abonnés et nous avons la chance d’avoir des clients fidèles depuis le début cette aventure gourmande !
Vous avez été lauréat Petit Poucet en 2013, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Le Petit Poucet a beaucoup apporté à Kitchen Trotter à travers l’accompagnement personnalisé de l’équipe, mais aussi grâce à tout l’éco-système constitué aujourd’hui de nombreux entrepreneurs, toujours prêts à partager leurs expériences. Nous apprécions énormément le côté familial du Petit Poucet, et surtout, nos bureaux, qui sont maintenant situés à la Maison des Petits Poucets, une véritable maisonnée, située dans le 6ème arrondissement, où nous partageons notre quotidien avec 3 autres startups.
Quels conseils donneriez-vous à un entrepreneur qui souhaite lever des fonds ? Il n’est jamais facile de lever des fonds lorsqu’on est une toute jeune startup. Les rendez-vous s’enchaînent et on est facilement éloigné de l’activité opérationnelle de son entreprise. Le seul secret pour mener à bien cette étape souvent nécessaire dans la vie d’une startup, est de croire à fond en son projet ; c’est le plus important !
Il y a quelques semaines, vous étiez présents sur Vente-Privee.com, quels enjeux stratégiques cela représentait-il pour vous ?
Nous avons mis en place deux opérations en partenariat avec Vente-Privée, une au mois de septembre puis une autre au mois de décembre. Ces 2 opérations nous ont apporté beaucoup de visibilité auprès d’une cible plus élargie, ce qui nous a permis de faire connaître notre concept et d’agrandir notre communauté de Trotters.
Quelles sont les prochaines étapes de développement pour votre start-up ? Notre principal objectif restera toujours de mettre le monde dans l’assiette des français, tout en répandant notre passion culinaire vers d’autres horizons. En effet, nous observons dans beaucoup d’autres pays, le même engouement pour la cuisine du Monde, ainsi que les mêmes difficultés : trouver les bonnes recettes et les bons ingrédients.