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Pour les stages, vous saviez d’avance à quoi vous attendre, mais maintenant… On va forcément vous le demander, vous poser LA question : « Quelles sont vos prétentions salariales ? ».
Alors, on oublie tout de suite les réponses du type : « Je ne sais pas trop, qu’est-ce que vous aviez prévu ? » Ou encore : « Vous savez je n’ai pas d’expérience, je ne demande qu’à faire mes preuves, donc pour l’instant le salaire n’est pas important ». Vous n’avez certainement pas envie de passer pour un touriste ou de rappeler à votre interlocuteur - juste au cas où votre discours l’aurait un peu trop rassuré - que vous n’avez pas d’expérience ! Oui mais alors, comment parler d’argent en entretien ?
"A négocier selon profil", vraiment ?
Bien souvent, la marge de négociation est relativement faible. De plus en plus d’entreprises, en particulier les grandes, ont des grilles, des barèmes et entendent conserver une politique salariale cohérente. Le coté rassurant c’est que, même si vous n’êtes pas un négociateur hors-pair, vous ne serez probablement pas recruté beaucoup plus bas que les autres. C’est également pour cette raison que vous ne serez pas obligatoirement recruté à votre fourchette basse, reste à définir la fourchette basse. L’enjeu est tout autant de montrer votre connaissance du marché que de négocier à l’intérieur de la fourchette.
Ce que veulent les autres
Vous devez arriver en entretien en ayant une idée du marché.
Pour cela vous disposez de nombre d’études ; Chaque cabinet de recrutement y va de la sienne. Vous avez également accès à quelques outils bien pratiques, comme par exemple l’évaluateur de salaire sur apec.fr ou encore sur cadreo. L’indispensable Glassdoor vous permet également d’avoir des infos intéressantes – parmi lesquels les niveaux de salaire – sur les entreprises qui vous intéressent. Enfin, Linkedin annonce qu’un calculateur de salaire (pour l’instant disponible au Canada, aux US et au Royaume-Uni) sera disponible en France en 2017.
Tout aussi efficace : Le réseau. Demandez autour de vous, à votre ancien manager, vos anciens collègues, non pas combien eux gagnent, mais si ce que vous demandez leur paraît cohérent au regard du poste visé.
Pensez également à vous renseigner sur les us et coutumes de votre secteur d’activité. Généralement on donne une fourchette de salaire et on raisonne en annuel brut… mais cela varie selon les secteurs.
Un salaire, pour quoi faire ?
Vous vous êtes fait une idée du marché en tenant compte des spécificités de l’entreprise que vous vous apprêtez à rencontrer ? C’est un bon début. En revanche, inutile de justifier vos prétentions par votre connaissance du marché. Par exemple, répondre : « Je sais qu’un ingénieur de mon école sur le marché gagne entre 30 et 32k, donc je me situerais dans cette fourchette » est une fausse bonne idée. Si on reformule cela peut donner : « Les autres gagnent entre 30 et 32k, donc je veux pareil ».
Rappelez-vous qu’une entreprise va vous verser un salaire en échange d’un travail, autrement dit pour faire quelque chose et non pas pour être diplômé de telle ou telle école. Mon conseil est donc de justifier vos prétentions salariales par rapport au poste ET en tenant compte du marché. Reprenez les éléments du poste, redites votre intérêt puis positionnez-vous.
Pour résumer avant de pouvoir parler salaire, il faut savoir de quoi le recruteur parle exactement (brut, primes, part variable, avantages ?) ; Connaitre la moyenne du marché, l’adapter à l’entreprise et au contexte ; Puis, se positionner par rapport à un poste… tout en se montrant ouvert ! Peut alors débuter la phase de négociation. Mais rappelez-vous que pour négocier il faut être deux : chacun faisant un pas vers la position de l’autre !