Découvrons ensemble l’interview du jeune comédien Thomas Golberg, à l’affiche du film « La Source », son parcours, ses expériences et son authenticité que l’on retrouve tout au long de cet échange !
Hello Thomas, peux-tu te présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?
Bonjour, je m’appelle Thomas Goldberg, j’ai 21 ans, je suis comédien et j’habite à Boulogne Billancourt. J’ai démarré cette activité à 14 ans, en 2011 lorsque j’ai tourné dans le film « La Nouvelle guerre des boutons ».
D’où te vient cette passion et ce don pour le cinéma ? As-tu fait du théâtre étant plus jeune ?
Je suis passionné de cinéma depuis ce tournage, en effet mes parents travaillent tous les deux dans le cinéma et je les accompagnais sur des tournages, pour voir l’ambiance, qui au début ne me plaisait pas forcément… Je voulais même faire tout autre chose, car je trouvais ça un peu faux et hypocrite. Puis finalement je me suis retrouvé sur ce tournage de « La Guerre des boutons » au hasard, après avoir passé le casting, car on m’y a poussé en me disant « tu devrais le passer et tenter ta chance ». Et c’est en commençant à tourner que je me suis rendu compte que j’aimais ce truc là plus que tout, l’ambiance que ça crée, ce que ça génère, d’apprendre un texte et de le travailler, avoir cette liberté de l’exprimer comme tu veux, c’était extrêmement cool, donc je suis tombé amoureux de ce métier d’un coup, même si avant de tourner ce n’était pas mon but du tout, très loin de là !
Tu as déjà joué dans plusieurs longs-métrages, comment as-tu vécu cette expérience ? Qu’as-tu gagné/appris grâce à ces tournages ?
Oui j’ai tourné dans plusieurs longs-métrages, c’est drôle mais j’ai l’impression d’avoir plus appris dans les petits trucs, sur les petits clips et courts-métrages. Parce qu’il n’y a pas de budget, pas forcément les mêmes moyens techniques, la même expérience aussi, donc forcément tout est un peu plus lent et c’est là qu’on apprend que ce n’est pas si simple.
Donc le principe d’un long métrage et l’équipe d’un tournage permettent de se sentir comme « à la maison », il y a plus ce côté famille et aventure, voire colonie de vacances que j’adore !
Mais j’ai appris énormément de choses, surtout sur les tournages, car j’ai fait un peu d’école de théâtre, mais je ne considère pas avoir appris beaucoup de choses, si ce n’est rien. Donc c’est vraiment les tournages qui ont constitué presque l’entièreté de mon expérience.
Raah je ne pourrais pas donner de point précis, mais un milliard de choses, font que je suis un comédien plus ou moins compétent aujourd’hui !
Quel est ton rythme de travail ?
On ne peut jamais vraiment savoir, dans le sens où c’est par périodes, souvent des périodes très courtes, entre 5 et 15-20 jours en gros et ça va être ça 2 à 3 fois par ans grand max. Et c’est ça qui est compliqué au début quand on commence comme moi, quand on est comédien, au final on n’a pas une fréquence de taff qui est assez régulière, qui permet de remplir toute l’année, on a évidemment des grosses pauses. Par exemple pour « la Source » de Rodolphe Lauga, le film faisait 35 jours et j’en ai fait 12, c’était un film très court et tout s’est fait sur de petites périodes, c’est pour ça que quand on est comédien et qu’on n’a pas de rôle principal qui ferait qu’on devrait être là toute la durée du tournage, on arrive et on repart, les gens se connaissent déjà mais il nous intègre comme si on était là depuis le début et après on repart et on ne les revoit plus forcément jusqu’un prochain projet. Donc il y a ce côté très cool de « t’arrives et t’es le petit nouveau », mais il y a plein de petits nouveaux, puisqu’il y a plein de comédiens qui ont des rôles semi-principaux ou secondaires.
Mais là avec la sortie de ce film et tout ce qui se passe je vais commencer à travailler un petit peu plus, donc à peu près 3-4 mois par an !
Pensais-tu faire de ta passion ton métier ? Vis-tu de cette activité ?
C’est difficile de répondre à cette question, puisque ça a été mon métier avant d’être ma passion. Mais j’ai eu la chance étant donné qu’on m’a tout de suite proposé du travail sur un gros projet, avec un gros budget et de la promotion, avant même que je trouve cette activité passionnante. Donc je ne pensais pas dans l’idée mais ça m’est tombé dessus.
Et est-ce que j’en vis ? Oui et non, dans le sens où je pourrais en vivre, mais j’ai la chance d’avoir des parents qui sont encore là et qui m’aident et je vis encore à moitié avec ma maman, même si plus vraiment. Mais sinon oui je gagne assez pour subvenir à mes besoins mais pas assez pour avoir un appart que je loue sans avoir un petit boulot à côté, tout seul ça ne suffit pas. Mais j’ai la chance de ne pas trop me poser ces questions à 21 ans puisque je suis encore chez ma Môman ou du moins dans un appartement qui lui appartient.
Quels sont tes projets pour le futur ?
Il y a plein de choses qui arrivent, des choses dont je peux parler et d’autres dont je ne peux pas parler, mais là le truc principal sur lequel je bosse c’est une série Youtube qui devrait sortir d’ici Octobre / Novembre grand max. On verra d’ici là ce que je peux dire mais pour l’instant je ne peux pas trop en parler, c’est une série où nous sommes un petit collectif de cinq ou six personnes, normalement vous devriez en entendre parler, ça va faire du bruit je pense !
Sinon à côté peut être un téléfilm sur France 3 avec Didier Bourdon des « inconnus ». Je ne suis pas encore sûr mais peut-être, sur un jeu d’un mec qui fait du surf comme dans la source, mais je ne sais pas encore si j’aurais du surf à faire. Mais à la base il ne faut pas en parler quand ce n’est pas sûr, je me porte l’œil… Et d’autres projets dont je ne peux pas parler !
Quelles sont les personnes qui t’inspirent et te motivent au quotidien ?
Il y a plein de gens qui m’inspirent au quotidien, ma copine tout d’abord qui m’inspire énormément sur tout ce qui est maturité, le fait d’être un adulte et de prendre sur soi et énormément de choses… ma copine qui est également comédienne et s’appelle Camille Zorel !
Et à côté de ça, il y a pas mal de monde, comme Camille Razat, une de mes très très bonnes amies, également comédienne dont j’adore le travail et vraiment j’aimerais avoir la même rigueur qu’elle etc… Après je trouve François Civil vraiment incroyable en ce moment, mais il y a encore beaucoup de monde ! Mais en ce moment je m’inspire plus des gens autour de moi, qui font le même métier de préférence.
As-tu une anecdote qui t’a marquée lors d’un tournage ?
C’était le dernier jour sur le tournage de la Guerre des boutons, j’étais un peu ému la veille et je savais que ça allait me toucher, mais je ne m’y attendais pas tant que ça et je ne me posais pas trop la question, on m’avait fait venir pour une dernière séquence, mais je ne comprenais pas trop cette séquence puisqu’elle n’était pas sur le scénario, donc je me suis dit « C’est bizarre, ils ont rajouté ça ! », donc je sors de la loge, prêt a tourner en ayant appris mon texte etc… Et au final j’arrive et tout le monde était là, puis Laure la première assistante a pris le mégaphone et a hurlé « c’était le dernier plan de Thomas Golberg », puis tout le monde a crié et applaudit… Et j’ai fondu en larmes, voilà. C’était rigolo puisque je savais que ça allait arriver mais du coup beaucoup plus tard… j’ai tellement été pris de court que ça a éclaté… Il y a d’ailleurs cette séquence dans le making off.
Qu’est-ce que tu dirais aux jeunes lecteurs de La Ruche qui ont la même passion que toi pour les aider à se lancer ?
Tout d’abord d’être lucide sur ce que vous faites, sur ce que vous essayez de produire, essayez de faire des choses vous-même, écoutez bien les retours que l’on vous fait ! Pour savoir si vous êtes bon ou mauvais… Mais demandez à plein de monde, n’attendez pas que cela vous tombe dessus, ne vous dites pas à tout prix « il faut que je passe des castings, que je sois dans le réseau », sinon ça ne va jamais fonctionner. Donc évidemment qu’il faut passer des castings et se faire un réseau, mais ça prend du temps et on n’a pas toujours la chance de tomber sur un directeur de casting qui nous repère dans la rue. C’est la raison pour laquelle il faut faire les trucs soi-même. Aujourd’hui il y a des plateformes dingues permettant de faire des trucs sans l’aide de personne, et très qualitatives comme Youtube. Même moi à mon échelle, qui suis dans le réseau, je me dis que je n’ai besoin de personne pour devenir celui à qui on demandera de l’aide plus tard. En gros avec nos petits moyens technologiques on peut faire de grandes choses, et grâce à la viralité des réseaux sociaux ça peut fonctionner, si le projet est qualitatif ça VA fonctionner t’inquiète pas, ça va prendre un moment, sois patient.
Mais surtout il faut se rendre compte que ce métier est très compliqué, vraiment, mentalement surtout, puisque physiquement ça dépend, tant que tu te retrouves pas à devoir te préparer des mois ou des années pour un film. Mais mentalement quand on te propose un rôle principal d’un film, puis finalement non… Il y a une multitude d’histoires comme ça, ça m’est arrivé pas mal de fois, donc il faut vraiment être solide. Donc quoiqu’il se passe, si tu décides de devenir comédien, il va falloir être prêt à te battre et surtout être très très ami avec ton cerveau, complice avec soi-même, croire en soi et être patient. Mais c’est un cocktail de tout ça qui fait la réussite !
Merci Thomas pour cet échange très riche ! Si vous souhaitez suivre les aventures de ce jeune comédien, voici son compte Instagram !