Il a pris le pari de relancer une association du secteur culturel

Mis à jour le  26 mars 2019

Il a pris le pari de relancer une association du secteur culturel

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Vous suivez l'actualité de jeunes entrepreneurs porteurs de nouveaux projets ambitieux sur La Ruche. Une fois n'est pas coutume, Mehdi, étudiant entrepreneur va nous faire part de son expérience entrepreneuriale au sein d'une organisation déjà bien installée : Paléodécouvertes où il entreprend avec Emmanuelle.

Lorsque vous vous lancez dans le milieu du culturel vous entendez bien souvent « mais vous allez en vivre de ça ? », « mais la culture ça ne permet pas de gagner sa vie ! »...

Au bout d'une dizaine de fois, vous commencez à vous faire au discours, l'objectif non-lucratif de la Culture est, malheureusement, souvent confondu avec plein d'idées reçues ; entreprendre dans le domaine culturel serait un gouffre économique faisant de ce domaine l’apanage de l'état et des collectivités territoriales....

Petit retour en arrière... 2006, comme pas mal de monde, après mon BAC S-SVT je me suis tourné vers une classe prépa, c'était sympa... non en fait c'était horrible mais bon c'est vrai qu'on y apprend des choses, surtout des méthodes de travail. Là encore, comme beaucoup, je suis reparti en première année et j'ai découvert la musicologie, le monde des musées, des conservateurs, etc. Aujourd'hui, je suis en Master « Management des Systèmes d'Information » à l'IAE de Grenoble.

Ce choix, je l'ai fait parce que les Systèmes d'information ne sont pas, pour moi, des outils informatiques mais des moyens pour faire circuler l'information entre des personnes et promouvoir le partage des connaissances. À mon sens, le musée, les lieux de partage de la Culture, sont des Systèmes d'Information. Mon engagement en tant que président de Paléodécouvertes c'est à la fois par passion pour les Sciences Naturelles et pour les Systèmes d'Information qui m'ont donné cette envie de me tourner vers le partage du patrimoine géologique.

Et le projet dans tout ça ?

En 2010, avec Emmanuelle, nous avons décidé de relancer une association qui avait tenu un musée de paléontologie en Ardèche pendant 18 ans. Bon, pour la petite histoire, l'association c'était le père d'Emmanuelle, Bernard, qui l'avait montée avec sa femme Isabelle pour créer et gérer un musée à La Voulte-sur-Rhône. Le musée avait tourné jusqu'en 2006 et accueillait près de 15 000 visiteurs par an mais bon... trop vieux... plus de sous bref → plus de musée. Du coup, nous avons fait le choix de nous tourner vers l'itinérance et avons découvert un autre univers que les musées ; celui des CCSTI (Centres de Culture Scientifique Technique et Industrielle). Et là, il faut l'avouer, la promesse est beaucoup plus attrayante, fini les parquets qui craquent, des ateliers ludiques et pédagogiques, des découvertes en pagaille, on s'amuse et on apprend quoi. Mais notre difficulté à nous c'est que notre domaine c'est la Géologie, plus précisément, la paléontologie (les fossiles) et question modernité, vous me direz, c'est pas franchement ce qu'il y a de plus délirant...

Du coup, on a décidé de relooker les ateliers, conserver les ateliers de fouilles mais y ajouter des moulages, des coloriages, … enfin, de la couleur et du fun. Dans cette aventure, on a pu s'appuyer sur le CCSTI de L'Ardèche parce qu'au début, c'était quand même assez difficile de gérer les études et l'activité en même temps. Du coup, on a tout simplement travaillé avec eux sur leurs événements et pris de plus en plus de plaisir à y participer ; villages des sciences, semaines des sciences, olympiades... Aujourd'hui les activités commencent à prendre forme, l'association compte 20 membres et s'ouvre progressivement sur la Drôme et l'Isère.

Comment se développer ?

Aujourd'hui, l'activité se découpe en deux volets : une partie de conception d'outils, d'expos, d'ateliers... et la partie médiation. Nous souhaitons créer une SCOP dans les prochains mois pour la partie conception. Il s'agit de créer des ressources itinérantes et de les amortir pour permettre leur renouvellement. Aussi, la SCOP permettra une compatibilité avec les associations Paléodécouvertes qui existe en Ardèche et qui verront le jour en Drôme et Isère et un travail de mutualisation des ressources culturelles, pédagogiques ainsi que des outils de communication. Parallèlement, nous souhaitons rouvrir un musée depuis deux ans et cherchons activement un lieu pour l'implanter à proximité du Rhône. Nous recherchons un cadre naturel pour poursuivre les ateliers extérieurs, faire découvrir la Nature et l'Univers de la Géologie. Une tâche ardue pour laquelle nous avons déjà eu plusieurs déconvenues mais je préfère vous parler de l'avenir. Alors c'est le début d'une longue histoire qui commence et vous aurez le plaisir de connaître la suite, je l'espère très bientôt. Vous voulez en savoir plus ? Alors revenez bientôt et, en attendant, venez nous rejoindre ou nous encourager sur notre site.

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