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Tu veux réussir dans le secteur de l’audiovisuel ? C’est le moment de te lancer ! En 2017, le marché de l’emploi dans le cinéma s’est bien porté. Très bien même. Mais attention toutefois à ne pas foncer tête baissée.
Cadreur, présentateur, scénariste, ingénieur du son ou vidéaste freelance, nombreux sont les métiers centrés sur l’audiovisuel. Alors, si tu te sens prêt à te lancer dans l’aventure cinématographique, voici les différents métiers, les salaires ainsi que les témoignages de professionnels de l’image ou du son.
L'audiovisuel, un secteur porteur en 2018
Le secteur de la production audiovisuelle et cinématographique crée des emplois depuis plusieurs années en France. La région Île-de-France concentre à elle seule presque 90% des activités.
En dix ans, le nombre d’entreprises consacrées à la production audiovisuelle a doublé (+51% entre 2007 et 2016). Ainsi, le nombre de salariés en CDI a progressé de 9% en 2015.
Et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Le tournage de Mission Impossible 6 a été tourné pendant 35 jours en Île-de-France avec 25 millions d’euros de retombées économiques et 400 techniciens français embauchés en 2017.
Quelques métiers de l’audiovisuel et leur salaire moyen
Assistant(e) de production audiovisuelle
2500 euros mensuels
L’assistant de production joue un rôle clé avant et pendant le tournage. Il est le plus souvent salarié d’une société de production et veille à la bonne coordination des tâches durant le tournage : gestion des emplois du temps, organisation des déplacements des membres de l’équipe de tournage…
L’assistant de production doit être un bon communiquant et savoir tenir des délais ainsi que des budgets. Il doit aussi savoir négocier.
Ingénieur du son
2500 euros mensuels
Le travail de l’ingénieur du son débute avant le tournage à la lecture du scénario. Il s’imprègne alors de l’ambiance musicale du futur film. Aussi appelé le chef opérateur, il est l’oreille du réalisateur et collabore avec les perchistes. Grâce à ses connaissances techniques, il capte, mixte et effectue le montage sonore.
L’ingénieur du son se doit d’être créatif, inventif.
Producteur audiovisuel
57000 euros bruts annuels
Sans producteur, il n’y aurait pas de financement pour un film. Le producteur a donc la charge de trouver des financements pour aider à la réalisation d’une œuvre audiovisuelle. Même si les solutions sont multiples, le producteur peut investir une partie de son argent personnel. Il a la responsabilité éditoriale et financière du film jusqu'à son aboutissement et sa livraison aux chaînes de télévision.
Un producteur doit savoir négocier et être force de persuasion.
Assistant-réalisateur
2500 euros mensuels
L’assistant est le collaborateur direct du réalisateur. Il analyse le scénario du film et établit un plan de travail. Il rédige des fiches techniques permettant la description des lieux de tournage, des personnages…
L’assistant-réalisateur peut évoluer. Il commence stagiaire puis deuxième assistant avant de devenir assistant-réalisateur puis réalisateur.
Ses qualités doivent être l’organisation, l’observation. Il doit superviser les équipes.
Scénariste
Salaire variable en fonction de la nature de l’œuvre audiovisuelle (fiction, film d’animation…)
Comme son nom l’indique, le scénariste invente les histoires pour le cinéma ou la télévision.
Il doit être inventif, réfléchi et organisé.
Régisseur général
Entre 40 000 et 50 000 euros bruts annuels
Le régisseur général conçoit et supervise la mise en œuvre des dispositifs techniques nécessaires à la conduite d’un spectacle, d’un tournage. Il coordonne les équipes de tournage ainsi que les artistes et veille au confort de chacun pendant le tournage.
Le régisseur général est réactif et disponible pour les équipes. Sa rigueur et son sens de l’organisation doivent être excellents.
Des professionnels de l'audiovisuel témoignent
Marianne Ponsy et Tarik Ben Salah travaillent tous les deux dans le secteur de l’audiovisuel. Ils nous racontent leur parcours et donnent quelques conseils aux futurs acteurs du milieu.
Bonjour à vous deux, pouvez-vous vous présenter rapidement ?
Marianne : Bonjour, je suis Mariane. J’ai 29 ans et je suis chargée d’affaires dans une agence de vérification et livraison de spots publicitaires et clips musicaux.
Tarik : Salut tout le monde, je m’appelle Tarik BEN SALAH, je sors d’une formation comptabilité.
Quel a été votre parcours audiovisuel dans un secteur en pleine expansion ?
Marianne : J’ai fait un BTS Audiovisuel option montage puis une licence professionnelle ressources documentaires et enfin un master pro audiovisuel. Entre temps, j’ai alterné avec de nombreux stages en technique (montage et tournage).
Tarik : Mon parcours dans l’audiovisuel est simple. Je n’ai pas fait d’école, mais plutôt appris en étant tout d’abord bénévole sur les plateaux de tournage.
Le milieu audiovisuel est un secteur qui a mis du temps à se développer. Il était difficile de se faire une place auparavant. Maintenant, de nombreux débouchés existent. Est-ce plus facile aujourd’hui ?
Marianne : Ça dépend. L’audiovisuel comprend énormément de métiers, mais en tant qu’étudiant nous ne connaissons que les plus “glamour” ou “glorieux” et tout le monde veut faire la même chose alors qu’il y a une multitude de métiers. Il existe beaucoup de postes de nuit, de weekend ou d’astreinte. C’est dur physiquement, il faut s’y préparer, mais il existe de nombreuses opportunités.
Tarik : Aujourd’hui, tout le monde à sa place. Le réseau peut se faire rapidement si la personne est efficace dans son travail. Il faut avoir beaucoup de patience.
Le nombre de salariés en CDI a progressé de 9% en ile de France en 2016. Plusieurs centaines d’emplois ont été créés. Est-ce une tendance que vous avez ressentie ?
Marianne : Tout mon entourage travaille dans le secteur de l’audiovisuel donc effectivement il y a de l’emploi.
Tarik : De nos jours, il y a de plus en plus de films dans l’animation, le graphisme ou les images de synthèse. Je ne l’ai pas forcément ressenti personnellement, mais je vois que les français vont de plus en plus au cinéma. Je rajouterai même que le nombre de films français sortis au cinéma est en pleine expansion depuis plusieurs années. Et les festivals ne désemplissent pas.
Quels conseils donneriez-vous aux apprentis cinéastes qui veulent réussir ?
Marianne : Il faut cibler dans quel domaine de l’audiovisuel on souhaite travailler (TV, ciné, pub, info, court métrage, docu …). Ensuite, le mieux est de se documenter sur tous les postes existants. Une fois que l’on est entré dans une équipe, c’est plus facile.
Tarik : Il faut arrêter de se prendre pour Stanley Kubrick et de filmer avec des smartphones. Plus sérieusement, il faut écouter davantage les conseils de ceux qui ont de l’expérience et avoir de la patience ! N’hésitez pas non plus à avoir votre propre style ainsi que de la créativité. Éviter de faire du copier-coller vous démarquera des autres.
Existe-t-il des aides financières particulières pour se lancer dans le domaine de l’audiovisuel ?
Marianne : Il existe des aides à la création lorsque l’on veut monter un dossier comme au CNC, le centre national du cinéma et de l’image.
Tarik : Oui ! Plusieurs aides existent comme les régions, les communes ou les entreprises privées. N’hésitez pas non plus à utiliser le crowdfunding. Il ne faut pas oublier qu’écrire un film c’est bien, mais avoir les fonds c’est mieux.
Merci beaucoup Marianne et Tarik pour toutes ces réponses !
Tu l’as bien compris, le milieu de l’audiovisuel est en plein essor. Choisis bien ta formation ainsi que le métier que tu veux faire. Et ensuite, fonce, la caméra n’attend plus que toi !
D'ailleurs, l’institut national de l’audiovisuel lance l’appel à projets INALAB 2018. Adressé aux jeunes créateurs des plateformes de vidéos en ligne, le concours permet aux youtubeurs de piocher parmi une sélection de plus de 400 vidéos téléchargeables issues des fonds de l’INA. Tu es alors libre de réaliser le projet de ton choix, sois créatif ! Tu as jusqu’au 2 mai 2018 pour t’inscrire. Les lauréats seront connus au plus tard fin juin 2018.