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Parler d’argent reste tabou dans notre société, d’autant plus lorsqu'il s’agit de négocier son salaire. Ceci peut expliquer l’angoisse ressentie par les candidats lorsqu’il faut aborder le sujet tant redouté de la rémunération. Un exercice délicat lorsqu’il est pratiqué par un jeune diplômé ou à l’occasion d’un premier CDI, mais qui est loin d’être insurmontable. Découvrez ici les bonnes pratiques et surtout les erreurs à éviter lors de cette négociation avec Cécilia de FoxRH !
Évaluer sa juste valeur : Les bonnes pratiques
Établir une juste fourchette salariale pour son premier emploi
Votre école ou votre université diplômante peut avoir un fort impact sur votre salaire, vous pouvez ainsi vous renseigner sur les statistiques de celle-ci, en ligne ou auprès des services administratifs compétents.
Cependant ne vous arrêtez pas à cette simple statistique car vos expériences, stages, alternances ou encore jobs étudiants; tout comme la maîtrise de langues étrangères et d’outils informatiques sont des valeurs ajoutées à prendre en compte quant à la hauteur de votre rémunération.
Prendre connaissance des pratiques de votre entreprise pour négocier le salaire
Il faut connaître l’environnement dans lequel on met les pieds, ainsi renseignez vous sur la politique en matière de paie au sein de votre future entreprise. Certaines sont assez souples en termes de rémunération quand d’autres disposent de grilles de salaire précises rendant difficiles les négociations.
Ruser en négociant sur des éléments annexes de la rémunération
Votre salaire brut n’est pas la seule source de rémunération versée par votre employeur. Des éléments annexes peuvent être négociés comme les primes à l'intéressement, la part variable du salaire, les commissions ou autres avantages liés à une fonction.
Il existe aussi des avantages en nature, comme la fourniture d’une voiture ou d’un logement de fonction, la prise en charge des frais de repas ou des titres restaurant, le prêt de matériel informatique, la participation aux frais de transport, la mutuelle, la prise en charge des abonnements téléphone et internet, les chèques CESU (chèque emploi service universel) ou même la retraite complémentaire.
Et si la négociation salariale pour votre premier salaire ne prend vraiment pas ?
Si toutes ces astuces ne mènent à rien, essayez de négocier avec le recruteur sur le long terme. Deux solutions s’offrent à vous.
La première est de le questionner sur vos perspectives d’avenir au sein de l’entreprise. Une montée en grade implique généralement une hausse de salaire.
La seconde est de jauger si une renégociation ultérieure est possible, à l’issue de votre période d’essai ou bien après la réalisation de missions objectivées donnant lieu à la validation ou à l’évolution de vos compétences.
Réussir sa négociation : Les erreurs à éviter
S’arrêter à un montant unique
Il est conseillé de ne pas annoncer un montant unique, cela pourrait entraîner un blocage des négociations, car les enveloppes budgétaires sont souvent présentées sous forme de fourchette de rémunération. Faites de même tout en respectant les préconisations énoncées précédemment, afin d’évaluer correctement votre prétention salariale.
Évoquer le sujet trop rapidement
La meilleure manière d’aborder le sujet de la rémunération est de ne pas le faire, en effet il est préférable de laisser votre interlocuteur faire le premier pas.
Toutefois, s’il est primordial pour vous d’entreprendre une discussion autour de votre salaire, il vous faut connaître le bon timing. N’en parlez pas trop tôt, au risque de passer pour une personne uniquement intéressée par l’argent. Attendez plutôt la fin de l’entretien pour en discuter.
S’adresser au mauvais interlocuteur
La rémunération,comme les autres questions concernant la paie, relèvent des fonctions RH, il est ainsi inutile d’en discuter avec un manager opérationnel. Cependant lors de l’entretien avec les RH, n’hésitez pas à discuter salaire, RTT, titres restaurant etc.
Ne pas parler le même langage que le recruteur
Une négociation sur le salaire ne s’effectue pas sur un montant mensuel mais bien annuel. De plus, certaines entreprises calculent la rémunération sur 13 mois et non 12, variant ainsi le montant annuel.
Il est donc préférable d’annoncer une fourchette de rémunération annuelle et majorée de 10%, afin de prendre en compte ces pratiques.
Se braquer
Un candidat se doit de rester diplomate en toute situation (ce devoir est aussi valable auprès des recruteurs). Ainsi il ne faut pas vous braquer si le salaire proposé est en dessous de la rémunération souhaitée.
Vous emportez dans cette situation ne l’arrangera pas, bien au contraire. Cependant vous pouvez rebondir en évoquant les éléments annexes de rémunération cités plus tôt.
Vous possédez maintenant toutes les clés vous permettant de mener à bien votre négociation de salaire. Il ne vous reste plus qu’à les mettre en pratique durant votre entretien.