3 clichés sur l’entrepreneuriat : détruisons-les !

Mis à jour le  27 janvier 2017

3 clichés sur l’entrepreneuriat : détruisons-les !

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Les médias nous assènent de tops sur les « start-up du moment », il faut être le nouveau Facebook ou le nouveau Uber. Pour réussir, il faudrait révolutionner un secteur, lever des millions d’euros auprès de Business Angels et gagner des concours d’entrepreneurs. La réalité de l’entrepreneuriat est pourtant bien différente de cette image. Les entreprises qui tirent leur épingle du jeu ne sont pas forcément celles qui font la Une des quotidiens nationaux et qui gagnent des concours de pitch. Voici trois clichés sur l’entrepreneuriat qui continuent d’avoir la vie dure par Valentin de My Business Plan.

L’entrepreneuriat c’est la liberté

Beaucoup de salariés puisent la motivation de quitter leur entreprise et de lancer leur propre boîte dans l’idée qu’ils vont gagner en indépendance, être libre. Selon une étude de l’INSEE publiée en 2010, c’est même la première raison qui pousse à entreprendre : 61% des créateurs d’entreprise disent entreprendre pour être plus libre. Mais est-ce vraiment le cas ? Entreprendre c’est être responsable à 100% du salaire que l’on touche à la fin du mois, c’est prendre des dizaines de décisions chaque jour qui auront des conséquences directes sur la rentabilité de son entreprise et donc sur sa vie. salaire entrepreneur levée de fonds poches vides responsabilité liberté Finis les horaires fixes, les congés payés, le salaire qui tombe immanquablement à chaque fin de mois. Malgré ces contraintes et le cadre dans lequel il évolue, le salarié a souvent bien plus de liberté que l’entrepreneur. Certes, le créateur d’entreprise n’a pas de supérieur ou et de patron à qui rendre des comptes, mais il a une clientèle à satisfaire. Et pire encore, s’il lève des fonds, il devra rendre des comptes directement à des investisseurs auprès de qui il s’est engagé à avoir une certaine croissance de son chiffre d’affaires. Alors oui, voir arriver les paiements de ses premiers clients sur son compte bancaire peut être beaucoup plus jubilatoire qu’un bulletin de paie à la fin du mois, mais cela se fait au prix de nombreux sacrifices et d’une perte de liberté certaine !

Il faut rédiger un business plan et lever des fonds pour se lancer

Non, vous n’avez pas à rédiger un business plan quand vous lancez votre entreprise et non, vous n’avez pas besoin de lever des fonds à votre lancement.

Au contraire, cela serait un frein à votre développement !

Un business plan doit comprendre les chiffres clés de votre marché et de vos concurrents, un plan stratégique en adéquation avec votre positionnement, un business model précis et des prévisions financières justifiées. Autant d’informations que vous n’avez pas à votre disposition quand vous lancez votre boîte. Vous remplirez alors votre plan d’affaires avec des chiffres trouvés sur internet, des intuitions, des justifications tirées de votre expérience personnelle, etc. Avant de monter votre entreprise, toutes les données que vous pourrez mettre dans votre business plan seront fausses, ne perdez donc pas votre temps à rédiger un dossier de 40 pages et à essayer de modéliser votre activité. Attendez d’avoir une première traction sur votre projet, d’avoir des retours de vos clients. Grâce à cela, vous pourrez affiner votre business model, calculer votre coût d’acquisition client ("quelles dépenses marketing dois-je faire pour recruter un client ?"), cibler plus précisément votre marché et justifier vos prévisions de chiffres d’affaires pour les mois à venir. ralentir levée de fonds business plan entrepreneuriat commencement start-up N’oubliez pas, comme on l’a vu dans la partie précédente, qu’une levée de fonds s’accompagne toujours d’une perte de votre liberté. Or, quand on lance sa boîte, il est impératif d’avoir la liberté d’essayer et de se tromper de nombreuses fois avant de trouver un modèle rentable et une stratégie efficace. Ne soyez donc jamais pressés de lever des fonds ! Les meilleurs fonds pour développer votre boîte sont ceux de vos clients, pas d’investisseurs externes.

Moins on a de concurrents, mieux c’est

C’est une erreur commise par beaucoup d’entrepreneurs dans leur business plan. Ils mettent en avant le fait que leur projet n’a pas d’équivalent, qu’ils sont les seuls sur leur marché et qu’ils n’ont tout au plus que quelques concurrents indirects.

Cela ne va pas du tout rassurer un banquier ou un investisseur !

La concurrence est une bonne chose car elle montre que l’on est sur un concept qui répond à un véritable besoin, qu’il y a un marché et des personnes prêtes à mettre la main au portefeuille pour son produit ou service. entrepreneuriat concurrence start-up bénéfices challenge Il est beaucoup plus difficile d’attirer une clientèle pour un produit complètement nouveau que pour une variation d’un produit déjà existant. Attention tout de même. Il faut que votre produit/service apporte une réelle innovation, une plus-value sur ce qui existe déjà sur le marché. Cette valeur ajoutée peut être dans la qualité, le prix, le rapport à la clientèle, l’accessibilité, ou même la manière dont vous comptez communiquer et recruter vos clients. En espérant que la mise à mal de ces clichés ne vous ait pas fait perdre toute envie d’entreprendre, on vous souhaite bon courage pour vos projets !

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