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Nous avons créé cette association il y a maintenant un an et, croyez-moi, ce n'est pas toujours facile. Emballée par cette idée, je suis vite retombée sur terre lorsque j'ai réalisé tout ce que nous avions à faire pour y parvenir. Il se trouve aussi que nous avions chacun des prétextes pour échapper à cette difficulté.
Cap'Asie : les vents sont avec nous.
Les miens étaient au nombre de trois.
Parce que je rentrais en Khâgne, la préparation des concours me demandait un travail très intense ce qui ne me laissait que peu de temps pour l'association. Une deuxième tentation d'abandonner venait de l'avis général extérieur car, étant donné que nous sommes tous assez jeunes, plusieurs personnes ne croyaient pas trop en nous et ne voyaient dans ce projet qu'une excuse pour organiser un voyage entre amis. Il faut ajouter à cela que nous avons eu du mal à démarrer parce que nous avions une idée précise de ce que nous voulions construire ensemble et que les propositions étaient très réduites. Pourtant, certains membres de Cap'Asie y ont toujours cru très fort et m'ont soutenu; ils m'ont permis de continuer à y croire. C'est ainsi que plusieurs pistes de projets dans différents pays se sont ouvertes enfin, et nous avons pu choisir ce qui nous tenait particulièrement à cœur : aider des jeunes enfants philippins. Alors tout s'est accéléré car nous avions à présent un projet concret. J'avais enfin des images précises dans la tête, une destination, un organisme, des visages. Cet imaginaire parce qu'il était plus net, me permettait de plonger à nouveau dans ce projet avec la même excitation qu'au premier jour. La première année s'est donc avérée bien complexe parce que nous avons mis du temps à trouver un projet mais aussi parce que nos différentes actions ne nous rapportaient que peu d'argent ; or un projet comme celui-ci demande une somme conséquente. Nous avons néanmoins poursuivi et si le résultat ne se ressentait pas forcement dans la cagnotte, nous y avons vu une concrétisation du projet ; Cap'Asie n'était plus uniquement dans nos têtes, il s'exprimait à travers nos actions. Nous avons multiplié les brocantes, marchés de Noël, ventes de crêpes, emballage de cadeaux, etc. Nous avons aussi inscrit l'association sur des sites de solidarité qui nous reversent quelques fonds (eurosolidaire.com notamment), et créé notre propre site internet. Ce début d'année semble donc tout à fait prometteur!
Aujourd'hui le projet est parfaitement concret. Nous démarchons chacun de multiples entreprises afin de trouver un apport financier, mais nous faisons aussi appel à de nombreux particuliers qui se montrent souvent très généreux. Or ceci rend la chose plus importante à nos yeux ; les gens reconnaissent notre travail et notre effort, ils comprennent que nous ne cherchons pas à profiter d'un voyage. Le projet les a d'ailleurs bien motivés, laissez-moi vous en dire quelques mots.
Nous nous rendrons dans la fondation Kalipay aux Philippines en août prochain pour un mois. Cette école aide les enfants en difficulté. Le but de notre voyage est de leur apporter d'une part un soutien financier afin de les aider à rénover et agrandir leur structure d'accueil ; nous leur laisserons 3000 euros dédiés uniquement à cette action. Nous allons également les aider sur le plan matériel en leur offrant tous les jouets et vêtements que nous aurons réussi à collecter. Nous sommes d'ailleurs à la recherche de matériel scolaire afin d'être plus efficace dans le soutien éducatif que nous désirons leur apporter. Effectivement, il est prévu que nous donnions à ces enfants des cours, notamment de français. Beau projet non ? Et nous préparons à nouveau plusieurs actions pour cette année notamment un concert Gospel au profit de Cap'Asie, une soirée événement pour l'association organisée par des élèves de deuxième année de l’IUT de Sceaux, une collecte de jouets et bien sûr nous continuerons de participer au marché de Noël avec un petit plus cette année, nous livrerons des sapins (enfin, nous espérons !). Nous sommes dans la bonne direction et tout s'accélère, c'est très encourageant ! A très vite, Mahaut