Pourquoi s'investir dans une association étudiante?

Pourquoi s'investir dans une association étudiante?

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Publié le 15 avril 2013 , par Pierre Simonnin

Avant de commencer à écrire plus spécifiquement sur l'entrepreneuriat, et mon expérience à Startup from Scratch, voici le deuxième article d'introduction concernant les formes « d’entrepreneuriat étudiant ».

Le premier concernait les stages en start-up, celui-ci se penche sur l'investissement dans les associations étudiantes. Pourquoi s'investir dans les associations en école ? La question est on ne peut plus classique, je vais donc essayer d’aller droit au but en séparant les 3 raisons qui peuvent donner envie de s'investir dans une association, avec quelques exemples, afin que chacun y trouve son compte et puisse exploiter cette formidable expérience au mieux. Car même si tout le monde n’est pas fait pour l’entrepreneuriat, tout étudiant devrait tout de même s’investir dans au moins une association.

L'association pour se faire plaisir Par « se faire plaisir », je vois au sens large, et j’inclus tout autant les personnes qui organisent les soirées de l’école parce qu’elles trouvent ça cool que celles qui mettent en place des actions humanitaires parce que c’est une chose à laquelle elles croient.

En la matière, il n’y a pas de raison meilleure qu’une autre, et les étudiants choisissent ainsi une association parce qu’ils en ont envie. C’est beau, et c’est déjà une très bonne chose ! Pour cela, rien de plus simple : il suffit de connaître tes centres d’intérêt, les personnes avec qui tu veux être et la manière dont tu veux travailler, et il ne te reste plus qu’à faire un choix ! Rien parmi l’existant ne te satisfait ? A toi de créer ton club ou ton association !

L'association pour apprendre Laissons de côté les personnes qui souhaitent apprendre à mixer, à photographier ou à jouer au poker : elles en ont tout à fait le droit, et c’est tout à leur honneur, mais je les classe plutôt dans la première catégorie. Je parle ici d’un apprentissage à dimension plus professionnelle – puisqu’après tout, c’est dans ce domaine-là que je prodigue mes modestes conseils. Tout l’enjeu, évidemment, est donc de savoir quoi apprendre. Et dans cette optique, la première chose à faire est probablement d’apprendre à trouver sa voie : difficile pour beaucoup d’étudiants de savoir quelle orientation professionnelle ils vont finalement choisir (j’étais dans cette situation encore très récemment). Bien sûr, je ne peux que recommander d’en discuter avec les élèves plus vieux, les anciens, les profs… mais ce n’est pas le sujet de l’article.

Ce que je peux conseiller ici, c’est plutôt d’utiliser les associations pour explorer les possibilités. Pour s’initier à la gestion de projet ou d’équipe, toute association peut faire l’affaire, à condition de s’y impliquer suffisamment. Pour explorer des pistes plus techniques pour les ingénieurs, il existe souvent des clubs informatique ou robotique dans les écoles, par exemple. Et, surtout, il existe toujours la possibilité de créer toi-même ta voie ! Tu es intéressé par l’entrepreneuriat et il n’y a rien dans ton école ? Crée un club entrepreneurs[1] !

Tu es intéressé par un domaine en particulier ? Crée un club de personnes intéressées par ce sujet, c’est un excellent prétexte pour échanger des news, inviter des intervenants et visiter des entreprises ! Tu l’auras compris, en un mot : ose, tu seras toujours gagnant. Si tu as la chance de déjà connaître ta voie, la tâche est encore plus simple pour toi, puisque tu n’as qu’à identifier les compétences et connaissances qu’il te faut acquérir pour prendre une longueur d’avance sur la concurrence, dans un contexte toujours plus compétitif pour les jeunes diplômés.

Si tu as du mal à identifier ce que tu as à apprendre, n’hésite pas à contacter les anciens de ton école qui travaillent dans le domaine qui t’intéresse : ils sont la plupart du temps ravis d’aider, mais n’en ont pas l’occasion puisque personne n’ose les contacter. Et si une fois que tu as identifié ces compétences, tu ne sais pas où les développer, demande aux membres actuels des associations. Oui, désolé d’insister, mais oser aller voir les personnes, c’est essentiel : je suis chaque jour étonné de la puissance que le réseau peut avoir, simplement en prenant le temps de parler à des personnes diverses et variées – j’aurai probablement l’occasion d’en parler une prochaine fois. Etre timide n’est pas une excuse, au contraire ! (je l’étais, je le suis moins, on peut en guérir ;) )


[1] Et si tu ne sais pas par où commencer, fais-moi signe

L'association pour être recruté Est-il nécessaire de rappeler que l'investissement dans les associations étudiantes est largement valorisable sur un CV et en entretien d'embauche ? Avoir eu quelques responsabilités au Bureau des Élèves, à la Junior-Entreprise ou dans une autre association gérant des projets d'envergure apporte toujours un plus conséquent à un parcours. Et même les associations plus modestes donnent un coup de pouce non négligeable. Si si. La première raison pour cela se trouve dans la partie précédente : on apprend beaucoup en association. Mais comment valoriser vraiment cette expérience ? Trois points sont essentiels : inclure cette expérience dans un ensemble cohérent, mettre en valeur les apprentissages et réalisations, et ne pas s’emballer. Je reviens plus en détails sur ces trois points dans un article que tu pourras retrouver dans les prochains jours sur La Ruche.

 

Cette conclusion est probablement inutile, puisque je te sens bouillir depuis quelques minutes déjà avec cette remarque : en réalité, les motivations d’un investissement en association sont quasiment toujours une combinaison de ces trois raisons, dans des proportions variables selon les personnes. Quels sont tes objectifs, que veux-tu faire de ta scolarité, à quel prix ? Ce sont les questions à te poser dès maintenant, même si tu connais déjà la première partie de la réponse : une association est un passage obligé. Bon courage !

Photo : ©ESGF