Louisa Mesnard, une étudiante qui fait bouger l'entrepreneuriat des jeunes

Mis à jour le  23 avril 2019

Louisa Mesnard, une étudiante qui fait bouger l'entrepreneuriat des jeunes

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A seulement 23 ans, Louisa Mesnard a déjà donné de son énergie dans de nombreux projets entrepreneuriaux d'envergure : elle a fait le tour du monde des entrepreneurs (W Project), contribué au développement de l'entrepreneuriat étudiant (avec le Mash-up) ou encore participé au rayonnement de l'entrepreneuriat féminin (via Girls In tech). En parralèle de toutes ces activités,elle est en stage pour la start-up canon Thetops. Un parcours exceptionnel pour cette superwoman de l'entrepreneuriat qui méritait bien d'être partagé avec vous, chers lecteurs de la ruche !  Hello Louisa, peux-tu commencer par nous parler de ton parcours ?

louisa mesnard portrait

Hello Sophie. Je suis actuellement en Master 2 de Webmarketing à l'ESSCA. Franco-Irlandaise, j'ai toujours eu une envie de voyager et découvrir le monde qui m'entoure. C'est pourquoi j'ai effectué la plupart de mes stages à l'étranger et je suis partie en tour du monde. Le virus de l'entrepreneuriat m'est venu assez tard, en allant à des évènements et en étant inspirée par des personnes et leurs histoires (que ce soit des réussites ou non d’ailleurs).

Bien que toujours très intéressée par l’entrepreneuriat et l’écosystème startup, tu as réalisé des stages dans de grandes entreprises telles que Unilever, pourquoi ce choix ? Absolument, j'ai aussi été chez Pernod-Ricard en Chine et Carrefour en Espagne. Pour moi, startup et grands groupes sont compatibles et doivent collaborer plus étroitement.

Elles devraient rechercher des synergies et profiter de leurs atouts spécifiques. D'ailleurs, on en voit apparaître de plus en plus d’initiatives dans le domaine - par exemple le Lab d'Orange ou encore A.T. Kearney qui consacre justement une partie de sa journée dédiée au leadership dans l'économie digitale aux modes de collaboration entre grands groupes et start-ups qui ont fait leurs preuves. Aussi, il y a des personnes très inspirantes au sein de ces grands groupes – que ce soit Marissa Mayer, Sheryl Sandberg ou encore Clara Gaymard. Désormais quels sont tes projets professionnels ?

Je suis en stage de fin d'étude chez Thetops, une marketplace lifestyle & fashion pour les 18-35 ans. Je travaille avec les cofondateurs de la start-up (Vincent Redrado et Maxime Guillaud) sur leur développement international. Sur le moyen, long terme ? On verra ! Tu as récemment fait le tour du monde des entrepreneurs français à l’étranger (W project), que retires-tu de cette expérience ?

w project

De merveilleuses rencontres – que ce soit les entrepreneurs français à l’étranger, les voyageurs, la délégation française du G20 à Sydney, nos hôtes etc ! J'ai appris énormément de ce voyage initiatique - à commencer par vivre avec 2 inconnus, Edgar Roussille et Johann Roussillon ! On a parcouru plus de 15 pays afin de découvrir les écosystèmes locaux et comment les entrepreneurs Français les appréhendaient. L'ensemble de notre contenu (portraits vidéos d'entrepreneurs et fiches pays) est disponible gratuitement ici. louisa mesnard

Entreprendre en France ou à l’étranger alors, c’est plus facile où ? ;) Justement, c'est un des enseignements du W Project : ce n'est pas forcement plus facile à l'étranger. D'abord parce qu'on est très bien lôti en France. Il y a de plus en plus d'initiatives (TheFamily par exemple) et de réseaux qui se créent pour regrouper les acteurs par métiers et/ou domaine d'activité. De plus, chaque marché à ces spécificités. Le digital par exemple est très développé en Corée mais c'est aussi un marché très concurrentiel.

On compare souvent l'entrepreneuriat au surf : il faut savoir prendre la vague au bon moment, toujours être alerte pour ne pas tomber à l'eau tout en ayant un océan d’opportunités.

En Israël, par exemple, il a une startup pour 2000 habitants et elles ont accès à des financements assez facilement car "il n'y a pas de marché local". Quand on est une startup ambitieuse, on ne pense pas aux 8 millions d’Israeliens mais plutôt au monde.

desk globe on table

 Tu es aussi engagée pour Girls in Tech, peux-tu nous en dire plus sur cette association ? Girls in Tech Paris est la branche française du réseau international fondé à San Francisco en 2007 par Adriana Gascoigne, qui existe aujourd'hui dans plus de 40 pays. L'édition française a été lancée en 2010 par Mounia Rkha et Roxanne Varza avec pour objectif de donner plus de visibilités aux femmes du numériqued’encourager la mixité dans un milieu traditionnellement masculin. La particularité de ce réseau c'est que l’ensemble des speakers sont des femmes.

Mon petit doigt me dit que tu es un superwoman, alors quels sont tes autres projets extra pro en cours ? Haha - pas une superwomen mais plutôt la peur de l'ennui ! Je suis en charge des évènements au sein de l'association MashUp (qui promeut l'entrepreneuriat auprès des étudiants) et je fais partie de la promotion 2015 La Fusée - WomenUp. J'étais aussi au WebSummit de Dublin en Novembre dernier. Je continue d'avoir beaucoup de projets en cours - un master spécialisé, sûrement bientôt un projet de création de société, de nouveaux évènements etc. Je reste très alerte et ouverte à de nouvelles propositions.

Selon toi, entreprendre à 25 ans c’est … ? C’est l'âge moyen des créateurs de startup innovantes – mais j’en suis encore loin ! C'est aussi avoir le choix de faire ce qu'on veut et profiter de la liberté ainsi que les moyens à notre disposition (comme par exemple les emprunts étudiants). En moyenne, on réussit sa 3ème, voire sa 4ème startup donc il faut oser se lancer tôt ! C'est l’approche lean start-up : fail, try again, succeed. L'aventure entrepreneuriale c'est un équilibre à trouver entre ces envies, les risques encourus et le potentiel du marché, de l'équipe, etc. À 25 ans, on a peu d'expérience donc il faut aussi savoir s'entourer de mentors solides.

Et enfin… as-tu un modèle d’entrepreneur(e) qui t’inspire ? Oui de nombreux, nombreuses même! - Mathilde Colin de Front qui a l'âge de 25 ans était au Y Combinator ! - Les frères Irlandais de Stripe, Patrick & John Collison - Céline Lazorthes, la fondatrice de Mango Pay & Leetchi Toute personne qui disrupte un marché est un modèle d’inspiration: Paul Morlet chez LunettesPourTous, Thomas Deville chez MainsLib etc. Photos : ©Louisa Mesnard ©The Tops

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