Grands groupes & start-up : Ils investiront dans des projets entrepreneuriaux en 2015

Mis à jour le  23 avril 2019

Grands groupes & start-up : Ils investiront dans des projets entrepreneuriaux en 2015

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Cet article est rédigé par Vincent Babin, étudiant à l'EDHEC, impliqué dans l'association Total EDHEC Entreprendre Déjà notable en 2014, c’est une tendance qui se confirme début 2015 : les grands groupes souhaitent soutenir les initiatives entrepreneuriales en France. Voici quelques grands noms qui investiront largement dans des projets entrepreneuriaux en 2015.

Une course aux pépites !

Orange, EY, SFR, Publicis, Renault ou encore la SNCF et j’en passe ! Alors que BNP Paribas débloquait déjà 200 millions d’euros en 2014 pour soutenir l’entrepreneuriat social, la BPI (Banque Publique d’Investissement) annonçait en début d’année le lancement de Connect. Ce programme privilégiera l’échange entre les start-up et les grands groupes du même domaine d’activité. En effet, les grandes entreprises veulent à tout prix s’associer au développement des start-up.

L’ère de l’Open Innovation : la nouvelle stratégie des grands groupes

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Chez la SNCF, comme chez L’Oréal, on cherche déjà à adopter directement le fonctionnement des start-ups par la création de laboratoires autonomes. Et si des entreprises du CAC40 s’affichent aux côtés d’entrepreneurs ce n’est pas seulement pour améliorer leur image de marque et réchauffer le cœur du français profane. Il s’agit surtout de pouvoir collaborer avec de petites structures à fortes croissances. Explorer de nouveaux marchés, de nouvelles méthodes managériales ou marketing : cela n’est, en fait, possible qu’avec la souplesse et le dynamisme de rigueur dans une jeune entreprise.

En 2003, l’américain Henry Chesbrough appelait ce phénomène l’Open Innovation en référence à la pratique de l’open source en développement informatique : échanger pour progresser. Ce phénomène est né de la « troisième révolution industrielle » mais n’en est qu’à ses prémices. Ici, pour ménager les lourdes structures des mastodontes français, il s’agit surtout d’externaliser les risques liés à l’innovation. C’est également un aveu de ces structures prestigieuses : elles ne peuvent plus, à aller seules, soutenir la vive cadence de l’innovation. Bien que ce soit une tendance générale, les groupes énergétiques et industriels sont en tête de file : ils représentent à eux seuls près des trois quarts des investissements dans les start-up.

Le nouveau tremplin des start-up

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Sous l’aile de grandes sociétés, il est vrai que certains entrepreneurs craignent une attitude prédatrice de ces sociétés en perdant la souveraineté sur leur projet et leurs idées. Néanmoins, alors que les conditions de financement bancaire restent toujours plus difficiles en France que chez nos homologues américains, quoi de mieux que le soutien sans faille d’un groupe de renommée internationale ?

Et le financement n’est pas tout !

Ces entreprises proposent souvent des locaux, de la visibilité, ou encore l’utilisation d’un réseau pour aider leurs pépites à se développer à l’international. Le cas du Concours National de Création d’Entreprise organisé par Total EDHEC Entreprendre est très représentatif.

Total, partenaire historique de l’association étudiante, propose au lauréat un prêt d’honneur jusqu’à 50.000 euros, ainsi qu’un portage-abri VIE qui intègrera la start-up au sein de ses réseaux étrangers. Dans le même concours, KPMG Luxembourg offre également aux finalistes d’intégrer son programme K-Start  accompagné de locaux mis à disposition et d’une centaine d’heures d’expertise. Et ça n’est qu’un exemple ! Besoin n°1 : « Une charte entre start-ups et grands groupes »

L’année dernière déjà, l’Assemblée Nationale votait un amendement permettant l’amortissement sur 5 ans des investissements dans les start-up opérés par les corporate ventures. L’Etat encourage donc vivement les prises de participations stratégiques. Encore faut-il que cette collaboration soit clairement encadrée pour trouver la parfaite alchimie. À ce propos, Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du numérique, rencontrera en avril les patrons du CAC40. Mais à l’heure où les start-up rêvent de devenir de grands groupes, et où les grands groupes souhaitent retrouver leur mode « start-up », leurs chemins ne peuvent que se croiser !

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