Thomas, 23 ans, lance un projet pour permettre aux bordelais d'économiser

Mis à jour le  30 avril 2019

Thomas, 23 ans, lance un projet pour permettre aux bordelais d'économiser

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Jeune et un peu limite dans ton budget quotidien ? Toujours à la recherche des bons plans, mais pas le courage de vérifier 500 sites pour en trouver un qui t'intéresse pour au final te rendre compte que l'offre est dépassée ? Bordeaux Privilèges est fait pour toi. Une simple carte qui donne accès à énormément d'avantages dans tes boutiques préférées, et ce toute l'année ! Pour cette nouvelle contribution sur la ruche, j'ai décidé de partir à la rencontre de Thomas Despin, créateur et porteur du projet.

Salut Thomas, alors pour commencer, parles nous un peu de toi, qui es-tu, d’où viens-tu ?

Salut Julien ! Je suis jeune entrepreneur bordelais de 23 ans. J'ai eu une licence en psycho en 2013, et j'ai arrêté les études à la suite de ce diplôme pour me consacrer intégralement à des projets qui me tiennent à cœur, et notamment Bordeaux Privilèges. Avant de parler de ton projet actuel, parlons de ton expérience d'entrepreneur. Tu étais organisateur de soirées étudiantes avec ta boite IDProd (organisation de soirées), tu as aussi fait divers projets comme "Concept-Or" (rédaction web, correction et plateforme de partage), et on peut dire que ça a plutôt bien marché !

D'où te viennent ces concepts ?

Effectivement, j'ai déjà eu plusieurs activités au titre d'auto-entrepreneur. J'ai créé et me suis occupé du site "Concept-Or", j'ai été organisateur de soirées (et encore aujourd'hui), j'ai eu l'occasion de créer des sites pour des commerçants, travailler comme community manager ou encore de m'occuper de la communication pour des établissements de nuit. Ces concepts sont tout simplement le fruit de mes rencontres, expériences, réflexions et voyages.

Pour Bordeaux Privilèges par exemple, le projet à commencé à exister lors d'un voyage en Croatie au cours duquel nous parlions beaucoup d'idées, de business, et de sorties avec un ami qui m'accompagnait. C'est un soir que nous avons envisagé l'idée d'adapter un produit fonctionnant sur le même principe qui existait à Toulouse. Nous avons imaginé comment nous pourrions le développer sur Bordeaux, en partant du principe que tout était possible. Bordeaux Privilèges, un nom évocateur !

Expliques donc le principe en quelques mots, combien êtes-vous à travailler dessus ?

Il s'agit d'une carte valable pendant un an, qui permet à ses utilisateurs de bénéficier d'offres et de réductions dans de nombreux commerçants bordelais (bars, restaurants, sport, loisirs, etc). Notre équipe est à géométrie variable, mais pour faire simple, je suis le seul porteur du projet, puis il y a Kévin, un petit génie du développement qui travaille avec moi, ainsi que David et Marvin, qui sont depuis peu responsables du développement du projet sur Bordeaux et s'occupent de toute la partie exécutive (formation des ambassadeurs, distribution des cartes, recrutement des partenaires, etc). Et enfin, il y a une trentaine d'ambassadeurs, dont le rôle est de représenter la marque et de vendre la carte, qui travaillent en fonction du temps qu'ils veulent investir dans le projet.

Quelle est votre public prioritaire ?

Nous ciblons principalement (mais pas exclusivement) les 18-25 ans, qui représentent une des cibles les plus dynamiques de la vie bordelaises aujourd'hui.

Combien peut-on avoir de « privilèges » grâce à cette carte ?

Comme notre équipe, la quantité d'offres proposées évolue également en permanence. De manière générale, nous travaillons avec une moyenne de 50 partenaires locaux sur l'année. À ces offres fixes s'ajoutent les offres ponctuelles (places de soirées à gagner notamment).

Le concept s’exporte dans d’autres villes, comme Angers, le début d’une franchise ?

Angers est une ville test. Elle me permet de savoir si j'ai suffisamment automatisé les différentes procédures d'exécution et de développement du projet pour pouvoir le mettre en place rapidement dans d'autres villes. Aujourd'hui, nous sommes très ouverts aux entrepreneurs qui voudraient lancer ce concept dans une autre ville que Bordeaux, et, comme c'est le début, les prochaines villes seront très peu coûteuses à ouvrir.

Votre prochaine étape de développement ?

Améliorer l'expérience utilisateur et créer encore plus de différences avec les autres produits similaires. Nous souhaitons pouvoir connaître nos utilisateurs le mieux possible afin de leur proposer des offres qui correspondent encore mieux à leurs attentes, et du coup améliorer le taux d'utilisation de la carte chez les commerçants. Une autre grande étape est le développement d'un système de package pour les commerçants bordelais qui souhaiteraient investir dans leur identité numérique sans se ruiner (site web, community management, application mobile, etc.) avec des tarifs plus avantageux que ceux pratiqués par les agences de com traditionnelles.

Quelles sont les start-up qui t’inspirent et pourquoi ?

Il y en a vraiment beaucoup… Mais en ce moment je citerai en premier lieu UBER, qui est LA start up qui a tout compris aujourd'hui. Ils sont connectés, à l'écoute des utilisateurs, proposent un service irréprochable et répondent à une demande très présente en proposant aux gens de se déplacer à un coût moindre par rapport aux taxis, et aux particuliers de générer un revenu complémentaire en se servant d'un véhicule qu'ils possèdent déjà.

Au passage, nous sommes d'ailleurs partenaires avec eux sur Bordeaux et ils offrent leur premier trajet à tous les utilisateurs de la carte Bordeaux Privilèges. Ensuite, je pourrai citer AirBnb, Blablacar, Kisskissbankbank, entre autres. Pour moi, ils sont tous en cohérence avec l'ère dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui : celle de l'accès et du partage.

Pour finir, aurais-tu un conseil à donner à ceux qui hésitent encore à se lancer dans l'entrepreneuriat ?

Lancez-vous ! Réfléchissez à ce qui vous plaît vraiment, aux domaines dans lesquels vous avez un minimum de compétences, regardez ce qui se fait en lien avec tout ça, imaginez un concept similaire à un autre qui existe déjà en y rajoutant de la plus-value, et lancez-vous ! Pas un jour, pas dans 6 mois, pas demain... Si vous vous posez déjà la question, lancez-vous aujourd'hui Bien entendu qu'il faut réfléchir, et je ne dis pas qu'il faut se lancer à l'aveugle. Il ne faut cependant pas réfléchir pendant trop longtemps quand on veut entreprendre. La réponse la plus rationnelle à la peur étant l'action, si vous avez peur de créer votre propre business, la solution est donc de le créer.

Quand on est dans l'action, la peur n'existe plus : vous n'avez plus peur de sauter en parachute au moment où vous êtes déjà en chute libre. Généralement, les gens voient l'entrepreneuriat comme l'expérience de toute une vie, où il ne faut pas échouer etc. Je pense qu'il faut échouer, qu'il faut le faire le plus tôt possible, et pour cela, il n'y a qu'une seule solution : saisir les opportunités et passer à l'action. Je suis à 100% pour l'apprentissage par l'échec (que je pratique chaque jour d'ailleurs !). On apprend beaucoup plus en se plantant magistralement parce qu'on a mal ficelé son projet qu'en réussissant du premier coup. J'irai donc même jusqu'à ajouter comme dernier conseil :

Provoquez l'échec, et apprenez de lui.

  Merci Thomas pour toutes ces réponses, et bon courage pour la suite de ton aventure !  

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