Hommage aux jeunes qui créent et entreprennent !

Mis à jour le  26 mars 2019

Hommage aux jeunes qui créent et entreprennent !

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Sommaire :

Les autorités publiques, le gouvernement et tous les observateurs économiques s’entendent sur la nécessité de la création d’entreprises, notamment pour le dynamisme de l’économie française mais également pour entamer la reprise après la crise. Rendons hommage aux jeunes qui y contribuent !

Le monde de l’Entreprise dans la tourmente ?

Il serait incohérent de redémontrer le rôle des entreprises et du tissu des PME dans l’économie française et surtout dans la reprise économique tant espérée par le gouvernement. Leur poids dans la croissance ou encore leur pouvoir d’action sur le chômage en font des acteurs centraux. Le retour de la croissance attendu et le fait que les indicateurs soient en voie de passer de nouveau au vert rassurent les entrepreneurs – et les entreprises en général – quant à leurs perspectives d’avenir. N’oublions jamais que les licenciements ne sont font jamais de « bon cœur » et que le repli du chiffre d’affaires – et conséquemment des bénéfices ; mais aussi de la croissance si l’on généralise – n’est pas une bonne nouvelle. La foi en la création d’entreprises reste, en France, forte. En effet, selon l’Insee, les Français ont créé près de 600 000 entreprises en 2009, soit près de deux fois plus qu’en Italie ou qu’en Allemagne par exemple. Le sursaut des auto-entrepreneurs – mais aussi des associations et autres acteurs économiques – quand le gouvernement s’en est pris à leur statut démontre que la culture entrepreneuriale n’a pas encore disparu des gènes français. Pourtant, le monde de l’Entreprise est décrié, montré du doigt. La réforme du régime des auto-entrepreneurs, si son texte n’évolue pas selon les décisions du législateur, entre en conflit avec les recommandations des Inspections Générales des Finances (IGF) et des Affaires Sociales (IGAS). Certes, le monde de l’Entreprise est en passe de rentrer dans les institutions scolaires, et ce dès le collège. Néanmoins, comme j’ai déjà pu l’abordé, de telles lourdeurs administratives et financières risquent, à mon avis, d’avoir raison du désir de nombre de jeunes dès lors qu’il s’agira de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale.

Le financement des entreprises et la transmission des savoir-faire mis à mal

Aujourd’hui, les jeunes entrepreneurs européens – et moins jeunes ! –, notamment anglais, envient notre système d’auto-entrepreneuriat ou encore la réactivité de la Banque Publique d’Investissements, notamment Oséo. En effet, les pouvoirs publics sont aux côtés des créateurs, c’est indéniable ! Pourtant, ce sont les Très Petites Entreprises (TPE) et Petites et Moyennes Entreprises (PME) qui souffrent le plus des conjonctures économiques actuelles. N’ayant que rarement des fonds propres suffisants, elles comptent notamment sur l’Etat, sur les institutions bancaires et les business angels pour trouver des financements à la hauteur de leurs ambitions. Voici l’une des grandes difficultés des jeunes quand ils ont le courage de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. Le reproche principal qui leur est formulé est récurrent : manque de maturité, manque de rigueur, manque de crédibilité… Si les principaux partenaires financiers ne font plus confiance à la Jeunesse pour innover, qui le fera ? Par ailleurs, selon les sources, les entreprises françaises seraient soumises à des impôts et taxes en tous genres à hauteur de – plus ou moins – 65 %. Ce sont alors les investissements qui en pâtissent et, de manière encore plus tragique, la Recherche et Développement (R&D). Quand, selon Oséo, en 2005, 70 % des dirigeants de PME annonçaient avoir pu investir durant l’année écoulée ; ils ne sont plus que 55 % en 2011. Les effets de la crise sans doute, qui ont poussé les financiers à « fermer le robinet du crédit ». La décision, annoncée depuis peu, de réduire de 550 millions d’euros les crédits dévoués à l’apprentissage vient quant à elle remettre en cause la transmission des compétences et des savoir-faire alors que tous les jours, les professionnels se lamentent de ne pouvoir transmettre leur affaire ou simplement leurs savoirs. Un gâchis évident.

Et malgré cela, les jeunes gardent le cap !

Malgré une atmosphère pesante, malgré les turbulences de la crise, malgré la défiance qui s’installe, les jeunes font confiance à l’Entreprise et gardent foi en leurs compétences et en leur potentiel. Bien qu’une baisse – malheureuse – du nombre de jeunes prêts à créer leur entreprise soit entamée depuis quelques mois, les médias prennent le temps d’orienter leurs projecteurs vers ceux qui sont l’avenir de l’économie française. La confiance en la Jeunesse de son pays – dans mon cas, en mes pairs, pour qui j’ai beaucoup d’estime et d’admiration – devrait être un pilier de notre société pour maintenir son rang. Il serait injuste de ne pas souligner l’aide fournie par l’Etat grâce aux dispositifs précisés précédemment, mais aussi la réorientation d’écoles et facultés qui intègrent dans leurs cursus des unités d’études sur la création d’entreprises – voire mettent en place des cursus et diplômes – ou encore la mobilisation du tissu associatif. Je reste tout de même dans l’incompréhension quand je constate que les aides d’Etat s’effritent ces derniers mois d’une part, mais aussi d’autre part dès que l’entreprise récemment créée – par un jeune ou non – atteint une certaine maturité. Pourquoi ne pas mettre en place un système d’accompagnement progressif plutôt que d’arrêter subitement l’accompagnement et tout miser sur les premiers mois ? Certaines organisations – associatives notamment – prennent le relais, mais elles restent peu nombreuses. Les jeunes devront-ils eux-mêmes organiser leur accompagnement post-création ? Soit, nous nous mobiliserons.

Dans l’attente d’un tel projet, un immense « bravo ! » à celles et ceux à la tête des start-up qui aujourd’hui contribuent bien plus qu’ils ne l’imaginent au rayonnement de la France !

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