« GO ou NO GO » : 6 mois pour décider de lancer (ou pas) notre start-up

Mis à jour le  16 avril 2019

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Sommaire :

« GO ou NO GO » : le cas pratique Yukook

Il y a maintenant plusieurs mois, certains d’entre vous ont peut être entendu parlé ici même d’un projet étonnant baptisé Yukook : pour les autres, séance de rattrapage : Yukook est un projet de création d’une nouvelle enseigne de restauration assise inédite en France.

L’originalité de nos restaurants est toute simple : chaque table dispose en son centre d’un petit barbecue intégré qui permet au client de faire dorer ses aliments selon ses envies, dans une ambiance très conviviale.

Ayant constaté, au cours de notre mastère spécialisé en entrepreneuriat à l’ESC Grenoble, que le concept pourrait trouver son public, mon associé, Julius, et moi-même, avons décidé de poursuivre l’aventure pendant six mois, le temps d’évaluer le potentiel du projet et de prendre l’ultime décision (le fameux « GO ou NO GO ») en toute connaissance de cause.

Ces six mois venant de s’achever, il est l’heure de dresser un bilan et de prononcer le verdict ! A l’issue de ces six mois nous avions atteint notre objectif qui était d’aller au bout de notre démarche en rédigeant un business plan complet et viable, en sélectionnant l’ensemble de nos prestataires (fournisseurs, designer, architectes) et en bouclant un dossier bancaire finançable. Il ne nous restait donc plus qu’une seule chose à faire et non des moindres :

nous décider du « GO ou NO GO »

man ready to sprint on field track

Nous avons alors décidé de prendre du recul afin de répondre à une question toute simple :

« Certes, le projet est viable mais est-il toujours aussi séduisant et répond-il toujours autant à nos attentes ? ».

En effet, tous les entrepreneurs le savent, quand on part sur un projet on l’imagine forcement d’une certaine façon. Puis, au fil du temps le projet évolue, se transforme, s’ajuste. Cette évolution constitue selon moi l’un des principaux intérêts qu’il y a à entreprendre mais elle n’est pas sans danger : celui de se lancer dans un projet, qui, au final n’est plus complétement en phase avec ses attentes initiales.

Cette prise de recul, nous la recommandons à tous les entrepreneurs, car pour nous, elle a été déterminante !

En effet, après s’être mis au vert pendant deux jours (Champagne à Reims et choucroute à Strasbourg), nous sommes arrivés à la conclusion que le projet restait séduisant mais qu’il ne l’était plus suffisamment au regard des risques encourus.

Autrement dit, le projet avait connu une telle évolution qu’il n’était plus complétement en phase avec nos attentes initiales et qu’il était donc préférable de ne plus se lancer. Sans cette prise de recul, nous nous en serions également aperçu mais trop tard pour faire machine arrière. L’autre constat, c’est que mon associé et moi sommes restés parfaitement en phase.

Nous avons donc décidé de capitaliser sur le travail effectué et de poursuive l’aventure ensemble en développant une autre activité qui pourrait davantage répondre à nos différentes attentes. Tout ça pour dire quoi ? Tout ça pour dire que lorsqu’on part sur un projet, nous pensons qu’il est intéressant d’écrire noir sur blanc ce que l’on attend de celui-ci.

De mettre cette feuille de côté (moi je l’ai mis dans mon journal intime Hello Kitty) et de la relire au moment du « GO ou NO GO » afin de s’assurer que le projet répond toujours à ses attentes ou du moins que le delta est acceptable. Ce conseil vaut ce qu’il vaut mais pour nous ça a été décisif et ça nous a permis de nous positionner avec sérénité.

Espérant que vous aurez tous un jour à vous poser les mêmes questions que nous, parce que ça voudra dire que vous êtes en train de connaître les joies de l’entrepreneuriat, je vous dis à très bientôt !

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